«Les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire 2009
permettent aux pouvoirs publics d'agir sur les montants des prix facturés par
les fournisseurs étrangers, tout en régulant la sortie des devises», a martelé
avant-hier le président directeur général de la Banque de développement local
(BDL) lors d'un regroupement de cinq directions d'exploitation de l'Est
(Annaba, Batna, Béjaïa, Sétif et Constantine), et en présence d'un parterre
d'opérateurs économiques locaux.
Le thème de cette rencontre étant
essentiellement lié aux «opérations de commerce extérieur et aux modalités
d'application», le PDG de la BDL, M. Mohamed Arslane Bachtarzi, n'est pas allé
par quatre chemins pour défendre «les mesures conservatoires» adoptées par le
gouvernement à travers cette LFC 2009, estimant qu'il s'agit là, ni plus ni
moins, d'un aspect «de souveraineté nationale». Le crédit documentaire adopté
avec l'entrée en vigueur de la LFC 2009 «vise une meilleure rationalisation des
dépenses en monnaie forte, et une gestion prévisionnelle efficace pour les
opérateurs économiques , qui ont désormais toute la latitude d'engager des
commandes selon leurs besoins et de planifier leurs stocks, en cela qu'ils
paient désormais rubis sur l'ongle tous les produits importés», soutiendra
encore M. Mohamed Arslane Bachtarzi.
Celui-ci ne manquera pas dès lors
de recommander aux opérateurs économiques toute la vigilance en matière de
fixation des prix par les fournisseurs étrangers. «Car, selon les dernières
informations, assure le PDG de la BDL, ces derniers cherchent à tout prix à
annihiler les effets du crédit documentaire en tentant, pour leur part,
d'obtenir une garantie des opérations financières auprès de leurs banques,
laquelle garantie générerait des intérêts qui sont directement répercutés sur
les prix facturés pour l'importateur algérien». Ajoutant dans ce contexte
«qu'il n'y a pas lieu pour le fournisseur étranger de procéder à
l'établissement d'un quelconque certificat de garantie, vu qu'il est payé cash,
d'une part, et, d'autre part, l'on ne doit pas occulter le fait que l'acheteur
algérien est fort d'un marché d'importation de 40 milliards de dollars par an».
D'un air désappointé, le PDG de
la BDL relèvera que «nous avons débridé notre économie. Nous devons aujourd'hui
aller vers des échanges équilibrés avec nos partenaires étrangers, notamment
ceux avec lesquels nous sommes liés par des accords, visant un partenariat
gagnant-gagnant».
Concluant son intervention, M.
Mohamed Bachtarzi ne manquera pas d'évoquer la fidélité et l'engagement moral
de la BDL vis-à-vis de sa clientèle, tout en promettant «d'assouplir et d'aider
l'ensemble des opérateurs économiques dans leur activité».
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Posté Le : 03/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : AZerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com