Considérée comme l’un des plus importants sites naturels de la wilaya de Tizi Ouzou grâce, notamment aux richesses faunistiques et floristiques qu’elle recèle, la forêt d’Azazga a subi ces dernières années d’importantes atteintes et dégradations. Ces préjudices sont causés essentiellement par les mains de l’homme lors des pique-niques, excursions et randonnées pédestres. Face à cette situation inquiétante, l’ensemble des associations environnementales locales tirent la sonnette d’alarme à travers moult actions et manifestations destinées à sensibiliser le public mais surtout à attirer l’attention des autorités locales concernées. Dans ce contexte, l’Association pour la protection de l’environnement d’Azazga (APE) à travers des correspondances adressées aux autorités locales et instances concernées, a dressé un état des lieux général des volets liés à l’écosystème dans la région. “Aujourd’hui, toutes nos forêts sont quasiment polluées par les décharges sauvages. Chaque espace reçoit un inéluctable quota, le ramassage d’ordures ménagères n’est pas généralisé. L’incivisme de certains citoyens et autre pollueurs potentiels n’est pas pénalisé”, lit-on en première page de la correspondance.
Ainsi, cette région a perdu beaucoup de ses apparences naturelles d’antan à cause d’un laisser-aller généralisé. En effet, “ni massif forestier, ni espaces verts, ni sources d’eaux potables… n’ont été épargnées par ‘la bêtise humaine’, les conséquences fâcheuses de ces pratiques peuvent être constatées à l’œil nu au grand dam de Dame Nature. Le Chacal, maître des lieux, le sanglier, la perdrix, le singe magot… sont menacés de disparition. Le chant des oiseaux, compagnons inséparables des milieux naturels, risquent fort d’être un chant d’adieu”, précise-t-on encore avec amertume dans cette lettre. Le président de l’association, M. Belmellat, ne cesse pas de frapper à toutes les portes et d’interpeller la conscience collective dans le but d’impliquer le maximum de personnes dans la culture environnementale. Il est à signaler que le mouvement associatif, malgré les moyens dérisoires dont ils disposent, particulièrement, l’insuffisance et la médiocrité des subventions allouées, continue contre vents et marée à organiser des actions dans le but de préserver ces paysages de toute beauté ou du moins ce qu’il en reste.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hacène Aouidad
Source : www.liberte-algerie.com