Pratiques solidement enracinées dans le terroir, les associations agricoles, ont imprimé leur empreinte sur 1’ensemble des régions céréalières, en faisant participer, depuis très longtemps, propriétaires et exploitants. Formes généralement décriées, parce que perçues comme survivances des temps anciens, les associations agricoles continuent aujourd'hui et, contre toute attente, de rendre compte des pratiques sociales de travail que l'on rencontre dans les campagnes algériennes.
Loin de disparaître au contact de l'événement technologique et de la généralisation des rapports marchands, ces formes sociales de production disposent, au contraire. de véritables ressorts d’adaptation à toute sorte d’innovation technique agricole, parce qu'elles relèvent d’une rationalité particulière, dont les fondements font référence, de façon implicite, au khemessat qui constituait et constitue, encore de nos jours, le socle sur lequel se déploient les associations agricoles.
L’élaboration d’un modèle de référence s’appuyant sur le compte de reproduction du khemessat d’une part, son application aux contrats traditionnels et contemporains d’autre part, montre on ne peut mieux, que les normes qui régissent le khemessat, éclairent de façon remarquable, les modalités de fonctionnement des contrats agricoles actuels.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Gherras Mohamed
Source : Insaniyat Volume 3, Numéro 1, Pages 63-75 1999-01-01