Les deux présumés assassins d'un ex-président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, Rabah Aïssat ont comparu hier devant le juge près le tribunal criminel de la ville de Tizi Ouzou.
Le procès qui se déroulait pour la seconde fois en cassation devra confirmer ou revoir la première sentence déjà prononcée à l'encontre de B.M Nacim, dit la Maffia et K.Arezki dit El Hicha qui les condamnait à la perpétuité. Hier, la lecture de l'arrêt de renvoi qui perdurait encore dans l'après-midi retardait la prononciation du réquisitoire.
Originaires de Aïn Zaouïa, les deux présumés assassins de Rabah Aïssat devaient répondre hier à plusieurs chefs d'inculpations. Ils comparaissaient donc pour la seconde fois après pourvoi en cassation de la défense pour l'assassinat de l'ex-président de l'APW de Tizi Ouzou.
L'attentat contre l'élu du FFS a, pour rappel, été perpétré le 12 octobre 2006. Il a été assassiné, une nuit de Ramadhan, alors qu'il était attablé avec des amis à la terrasse d'un café.
Le second fait que la justice leur reprochait remonte à l'année 2007. Ils seraient derrière l'attentat à la bombe qui a visé le commissariat central
de la ville de Tizi Ouzou le 6 juin 2007.
L'on se rappelle que la forte déflagration a fait un mort parmi les policiers en service alors que quatre autres ont été blessés. Les deux compères sont également accusés d'avoir déposé la bombe ayant visé le cortège du wali de Tizi Ouzou, le 5 juillet 2007.
Aussi, hier, B.M Nacim et K. Arezki devaient répondre pour les multiples actions qui leur sont reprochées. Des actions relatives au terrorisme.
Le procureur les avait donc inculpés pour assassinat avec préméditation, appartenance à un groupe terroriste ainsi que la possession de quantités d'explosifs. Le procès se poursuivait encore dans l'après-midi.
Notons seulement que la période dans laquelle se sont déroulés les faits reprochés aux deux compères a été très difficile pour les populations locales. L'activité terroriste était à son apogée au milieu de la décennie passée. De grands foyers de terrorisme étaient signalés à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Dans le massif forestier du Mizrana, les attentats étaient quotidiens.
Une recrudescence de l'activité terroriste qui a d'ailleurs, quelques années auparavant, contraint les pouvoirs publics à fermer la RN24 qui traversait le massif d'Est en Ouest sur le littoral.
Pendant plusieurs années, cette route qui reliait Tigzirt et Azeffoun à Alger par le littoral est restée fermée à la circulation. Ce n'est que l'année dernière que celle-ci a été rouverte.
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Posté Le : 06/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com