Algérie

Les artistes veulent s'organiser Médiathèque de Tizi Ouzou



La première rencontre qui a regroupé quelques artistes à la médiathèque de Tizi Ouzou en vue d'aller
vers des assises plus larges, a été pour ainsi dire le coup de starter d'une autre série de regroupements qui vont se tenir dans les semaines à venir.
C'est du moins ce que nous a déclaré l'un des principaux initiateurs de cette rencontre, en l'occurrence Ahmed Semah. Ce premier regroupement, auquel peu d'artistes ont répondu, a toutefois permis de constituer un groupe de travail qui va se pencher sur la situation de l'artiste algérien qui se débat dans des problèmes inextricables, essentiellement générés par l'inexistence d'un statut.
Ce même groupe est aussi appelé à dresser la liste des problèmes et restrictions auxquels fait face l'artiste dans l'exercice de sa profession. Les membres sont donc appelés à proposer les voies et moyens à même de sortir de ce marasme qui n'en dit pas son nom, qui bloque l'évolution et freine de nombreuses carrières artistiques. Parmi les principales embûches, fortement décriées d'ailleurs, les participants ont cité la monopolisation de l'activité de production.
Aussi ont-ils dénoncé le fait que la promulgation du statut de l'artiste, tant promis, reste sans suite. Certaines voix ont également dénoncé et se disent outrées par l'absence remarquée des membres du syndicat des artistes affilié à l'Ugta de Tizi ouzou. «Nous les avons pourtant invités à y prendre part.
Malheureusement, il semble qu'ils n'ont pas jugé utile de se déplacer ou parce qu'ils n'ont rien à dire par rapport au mutisme qu'ils observent et ne peuvent justifier leur silence radio sur le statut de l'artiste qui attend depuis 2003. Ces dernières années, ils sont restés muets comme des carpes», regrette un
des organisateurs.
Il est à signaler également qu'il a été procédé à la distribution aux présents du questionnaire de l'Unesco sur la situation sociale de l'artiste adressé aux institutions de l'Etat, ainsi que la réponse du ministère de la Culture au questionnaire. Ces deux documents ont été lus et étudiés au cours de cette réunion. Pour les participants, la situation réelle de l'artiste s'inscrit en porte-à-faux avec le contenu du document.
Ainsi donc et suite à cette première rencontre, l'Association Amusnaw qui gère la Médiathèque de Tizi ouzou a décidé d'ouvrir des ateliers et de constituer des groupes de travail permanents au niveau de son siège pour mieux préparer les réunions futures devant aboutir sur la création d'une structure qui sera un syndicat autonome des artistes et une sorte d'observatoire des politiques culturelles. Aussi, les initiateurs ambitionnent d'aller vers la création d'une Fédération de l'art et de la culture et d'un Conseil général de l'artiste.


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