Algérie

Les artistes plasticiens sont lésés et doivent ramer seuls



Les artistes plasticiens sont lésés et doivent ramer seuls
-Pourquoi avoir choisi les abattoirs comme lieu d'exposition 'L'idée de récupérer les abattoirs m'est venue après avoir visité les abattoirs de Toulouse, transformés en fabrique culturelle. Ils représentaient un parfait espace de travail pour les artistes qui, non seulement, n'ont pas de statut, mais en plus n'ont pas de visibilité par manque d'espace de travail. De par la proximité des transports, les abattoirs pouvaient devenir un pôle culturel avec des ateliers pour les artistes aux côtés de beaucoup d'autres activités afin de donner une vie autour de ces ateliers.-Quelle a été votre réaction suite à l'abrogation du projet par le ministère de la Culture 'La nouvelle est tombée tel un couperet. C'est un phénomène qu'on n'a pas compris, car l'ancienne ministre a fait des pieds et des mains pour classer les abattoirs, et la nouvelle, en une fraction de seconde et sans consulter personne, abroge ce projet. Pourtant, c'est elle qui a pris l'initiative et lancé un appel au dialogue afin d'écouter les préoccupations des artistes. Au final, on constate qu'il y a une contradiction dans l'approche. De plus, les abattoirs appartiennent à l'Etat qui peut les classer comme il veut. Il y a donc une volonté politique derrière, puisque que ce sont des lieux stratégiques, il refuse de nous les céder.-La pétition signée par les artistes pour récupérer les abattoirs n'a pas été prise en considération. Quelle sera leur prochaine démarche 'Personnellement, et en dehors de la pétition virtuelle qui a rassemblé 700 signatures, j'ai pu en récolter 400. Je pense que si on abroge le classement des abattoirs, la moindre des choses serait de donner une explication logique à ces signataires. Pour ce qui est des futures démarches, je pense qu'à l'heure actuelle, les artistes doivent boycotter toute activité et ne plus rien faire. Je ne vois même plus notre utilité sur la scène politique vu qu'on ne nous accorde aucune considération. Les artistes plasticiens sont lésés et doivent ramer seuls. La couverture sociale ne suffit pas. Certains ont même délaissé l'art et se sont mis à travailler dans un domaine qui n'est pas le leur pour pouvoir vivre. C'est triste.




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