Algérie

Les artistes de la fraternité



Dans le cadre de «2022. Regards sur l'Algérie à l'IMA», une exposition d'art plastique baptisée «Algérie mon amour» (Artistes de la fraternité algérienne 1953-2021) se tient au niveau de l'Institut du monde arabe actuellement. Ouverte le samedi 18 mars, elle est visible à l'IMA jusqu'au 31 juillet 2022. Cette expo peut -on lire sur le site internet de l'IMA, met en lumière une collection d'art moderne et contemporain d'Algérie et des diasporas, unique dans le monde occidental: celle du musée de l'Institut du monde arabe. L'exposition tient à témoigner de la fraternité et de la solidarité qui ont lié les artistes et les intellectuels algériens et français durant les années les plus difficiles de leur histoire commune, fraternité et solidarité qui se perpétuent jusqu'à nos jours. «Algérie mon amour» révèle toute la richesse de la production algérienne moderne et contemporaine, tant dans les arts visuels classiques que dans les nouveaux médias. Elle témoigne, à travers un choix d'oeuvres représentatives, de la grande créativité de trois générations d'artistes, en dépit des tragédies de l'histoire.Richesse de la production algérienne
L'exposition recouvre une large période, réunissant des artistes dont le plus ancien, le peintre non figuratif Louis Nallard, est né en 1918, et la benjamine, El Meya, artiste-peintre elle aussi, n'a pas trente-cinq ans.
«Algérie mon amour» est un chant de la douleur de la terre et du peuple algérien colonisés et martyrisés, le chant de la culture et de l'identité algériennes niées et déracinées. C'est aussi le chant de la liberté et de l'espoir, du renouveau de la créativité artistique et littéraire et l'annonce d'une renaissance, nécessaire et tant attendue. «Algérie mon amour» est l'expression de l'amour que tous les artistes vouent à l'Algérie, les artistes de l'intérieur et plus encore ceux de l'extérieur, tous ces créateurs de la diaspora qui peuvent dire, comme Abdallah Benanteur: «L'Algérie est en moi, seuls mes pieds l'ont quittée; mon esprit rôde en permanence parmi les miens.» écrit Claude Lemand.
La passion de Claude et France Lemand pour l'oeuvre d'Abdallah Benanteur (1931-2017), leur intérêt pour les mondes extra-européens, ont guidé la constitution d'une collection remarquable.
Une démarche en harmonie avec la création par la France, dans les mêmes années, d'un Institut du monde arabe doté d'un musée, afin d'ouvrir les regards vers les artistes du monde arabe et de ses diasporas.
Fruit de ces deux cheminements, la collection algérienne du musée de l'IMA, considérablement augmentée par la donation Claude et France Lemand en 2018, 2019 et 2021, compte aujourd'hui 600 oeuvres d'art moderne et contemporain. C'est dans ce fonds que puise le parcours de l'exposition, révélant de belles pièces qui ne pourront que toucher le public par leur richesse et leur diversité. Il est à l'image de cette donation vivante, car enrichie à l'occasion de chaque exposition. «Algérie mon amour» révèle l'importance artistique, culturelle et humaine de la scène parisienne cosmopolite, lieu de dialogue d'artistes venus du monde entier au cours des décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et ont vu la remise en cause du système colonial et de l'européocentrisme'; un rôle central, encore effectif aujourd'hui. Elle se déploie dans deux espaces distincts': l'espace des Donateurs, tout récemment rénové par l'architecte libanais Karl Gerges, où sont installés les peintures, sculptures, dessins, livres, photographies et vidéo'; et le niveau six du musée, où l'on pourra découvrir La Mer des tyrannies, installation de Kamel Yahiaoui.
Expo sur deux lieux et 8 conférences
Autour de l'exposition sont animées tous les dimanches un cycle de huit8 conférences dédiées chacune à l'un des artistes exposés, dont plusieurs en leur présence. On citera Zoulikha Bouabdellah,'Halida Boughriet,'Kamel Yahiaoui', Mohamed Khadda,'Abdallah Benanteur, Rachid Koraïchi, Baya et enfin,'Denis Martinez. L'exposition en question donnera ainsi à voir les oeuvres des artistes suivants: Mohamed Aksouh, Mohand Amara, Baya, Souhila Bel Bahar, Abdallah Benanteur, Mahjoub Ben Bella, Zoulikha Bouabdellah, Halida Boughriet, El Mya (Benchikh El Fegoun), Abdelkader Guermaz, M'hamed Issiakhem, Mohammed Khadda, Rachid Koraïchi, Denis Martinez, Choukri Mesli, Abderrahmane Ould Mohand, Louis Nallard 1918 et enfin Kamel Yahiaoui.


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