Algérie

Les artistes blidéens dénoncent la marginalisation



La salle Mohamed Touri, ex-Capitole, était dans un passé pas très lointain un théâtre communal. Cette salle est aujourd'hui fermée à  longueur d'année. Quelques cérémonies s'y déroulent sans pour autant attirer un grand public. «Nous ne voulons pas de fête ou de concert de musique sans qu'il y ait un vrai mouvement culturel dans notre ville. Où sont passés les artistes peintres, les comédiens et les chanteurs de aroubi ' Plus rien ne subsiste aujourd'hui sauf des chanteurs sans lendemain et des chansons sandwich», se désole Youcef, quinquagénaire et un des élèves de Dahmane Ben Achour. En effet, le secteur de la culture dans la wilaya de Blida semble àªtre le parent pauvre des autorités locales. L'ancien conservatoire de Dahmane Ben Achour, sis près de la place du 1er Novembre, menace ruine à  tout moment. Il est fermé depuis plus de dix ans. Aucune autorité n'a pensé à  lui redonner sa fonction initiale malgré la forte demande d'une pareille structure de la part des Blidéens. La maison de la culture attend toujours le relancement des travaux d'achèvement. D'un autre côté, les artistes qui existent toujours à  Blida dénoncent la marginalisation dont ils font objet. «Nous sommes mis à  la marge dans le peu de festivités culturelles organisées dans la wilaya. On préfère ramener des artistes des autres wilayas du pays et nous laisser nous dans l'oubli», dit Djamel Ben Samet, un des pionniers de la chanson chaâbie dans la wilaya de Blida. «Cela fait plus de 55 ans que je suis dans le domaine de la chanson. Les anciens artistes de la ville et moi avons beaucoup à  donner à  cette nouvelle génération qui se retrouve perdue entre les tempos et les mélodies. Avec notre longue expérience artistique, nous pourrons guider ces jeunes et préserver le riche patrimoine culturel de notre wilaya», ajoute-t-il avant de demander une meilleure attention de la part des autorités locales à  ce secteur fragile. «Si le nouveau wali accepte de nous recevoir, nous pourrons lui expliquer toutes les embûches qui freinent le secteur. Nous en profiterons aussi pour tracer une stratégie de relance du mouvement artistique dans la ville», a conclu notre interlocuteur.
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