C'est un tournant économique que celui qui s'offre au secteur de la dinanderie à Constantine.En effet, le cluster dinanderie a bel et bien franchi un cap dans sa concrétisation. Avec l'organisation d'ateliers de formation, un nouveau virage est amorcé, basé sur les règles de la compétitivité et de la commercialité. Et c'est cette dynamique qui a réuni, les 2, 3 et 4 février, au siège de la Chambre d'artisanat et des métiers (CAM) de Constantine, une vingtaine de dinandiers pour suivre un tutoriel marketing, le deuxième en quatre mois, initié par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) dans le cadre du cluster dinanderie financé par l'Union européenne (voir notre édition du 16 décembre 2015).Dans son action de soutien aux ateliers et entreprises de dinanderie, l'Onudi a choisi comme thématique «Le marketing et la communication visuelle», où elle vise à sensibiliser les artisans concernés sur l'importance de la stratégie pour optimaliser la commercialisation des produits. Et ceci à travers 3 tutoriaux stratégiques, de 2 à 3 jours chacun, avec une approche pratique et interactive.Une démarche qui a eu un écho favorable, selon les déclarations à El Watan des organisateurs. Pour Malik Chaoui, agent local du cluster-Onudi, «c'est la toute première fois qu'on enregistre un nombre aussi important de participants à nos activités de formation. Cela témoigne d'une passion, mais aussi d'une motivation grandissante envers le perfectionnement des capacités individuelles et les synergies collectives du secteur, en termes économique, social ou culturel.Les artisans se sont déjà lancés des défis importants suite à ce tutoriel 2 et semblent déterminés à suivre les tendances en marketing et communication visuelle pour plus de compétitivité locale, nationale, mais aussi régionale». Un premier tutoriel avait été organisé les 22 et 23 novembre 2015, il se résumait en une introduction aux différentes pratiques de marketing et communication visuelle (bases et principes de la communication, plan et écosystème marketing, identité visuelle?).Le deuxième s'est tenu durant trois jours, mardi, mercredi et jeudi derniers ; il était dispensé par l'experte en design de l'Onudi, Imke Plinta, et la consultante en marketing Yasmine Allaouat.L'intérêt des dinandiers pour ce programme de formation était visible tant le procédé est un préalable à toute ambition économique et commerciale. Selon Imke Plinta, «les artisans se sont impliqués davantage comparativement au premier tutoriel et ont déjà commencé à appliquer ce qu'ils ont appris auparavant sur la même thématique. Ils se sont aussi projetés dans la pratique des bases du marketing et de la communication, ce qui est efficace pour tout le monde. Ils ont exposé plusieurs idées et la créativité est au rendez-vous, même si cela demande un peu de structuration'avec un peu de persévérance, le cluster ira plus vite, comme ils le veulent. Ce qui est bénéfique aussi, c'est qu'ils se forment en groupes, créant des synergies conséquentes en fonction des sujets qu'on aborde pendant le tutoriel. Certes, il subsiste des problématiques élémentaires et basiques (locaux, conditions de travail...) mais les dinandiers sont quand même déterminés à avancer et concrétiser le cluster».Etant une suite du premier tutoriel, ce dernier a traité les questions de l'emballage, la communication produit, ainsi que d'autres sujets relatifs et pertinents tels que la relation clients, le comportement des consommateurs ou encore les politiques de distribution. Ce que nous a expliqué Yasmine Allaout : «Grâce à la présence d'un fournisseur d'emballages, les discussions autour des solutions concrètes ont été amorcées. Les dinandiers étaient entièrement impliqués avec leur participation active.Nous leurs avons donné des outils et en retour ils arrivent souvent à trouver des solutions adéquates. Malgré la courte durée du tutoriel, les débats et les discussions furent pertinents, basés sur les évaluations du premier tutoriel par des dinandiers participants. Une bonne atmosphère a favorisé la concertation et le partage tout en créant une dynamique de groupes positive pour le cluster. La suite reste prometteuse, vu que les artisans s'engagent déjà dans des actions concrètes.»Le projet «Développement de clusters dans les industries culturelles et créatives dans le sud de la Méditerranée» vise à démontrer que les clusters dans les industries culturelles et créatives peuvent devenir une source de développement et de croissance socioéconomiques par l'encouragement simultané de la créativité, de l'innovation et de la sauvegarde du patrimoine culturel algérien.
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Posté Le : 13/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Naïma Djekhar
Source : www.elwatan.com