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Les artisans espèrent « décorer » la grande mosquée d'Alger



Les artisans espèrent « décorer » la grande mosquée d'Alger
Les artisans spécialisés dans la décoration architecturale traditionnelle ont sollicité, hier, le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, ainsi que le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, pour prendre part au projet de la Grande Mosquée d'Alger. C'était à l'occasion de l'inauguration du 1er salon national des travaux d'art liés à la construction qui se tient au palais de la culture Moufdi-Zakaria, à l'initiative de la Chambre de l'artisanat de la wilaya d'Alger. Le but de cette manifestation est de faire connaître ces artisans aux investisseurs. « Nos produit sont à 100% algériens, y compris la matière première. La main-d'?uvre existe et de qualité. Moi-même, j'ai formé quelque 300 artisans. Nous avons tout ce qu'il faut pour être à la hauteur du projet de la mosquée du président de la République, pour peu qu'on nous donne notre chance », assure le maître d'art dans la sculpture de plâtre, Azzeddine Djeloul, qui n'a pas manqué d'attirer l'attention des deux ministres sur cette question. Ghoul lui a assuré que son département a contacté le ministère de l'Habitat ainsi que celui des Affaires religieuses afin d'intégrer les artisans dans ce projet mais aussi dans d'autres projets d'envergure. « Cela exige un cadre organisationnel. En contrepartie, les artisans sont tenus de respecter les délais de réalisation », souligne le ministre. Toujours dans ce contexte, il a expliqué aux artisans qu'ils ont tous des chances pour travailler sur le projet de la grande mosquée mais que les procédures ne se feront pas d'une façon individuelle. Les marchés seront soumis aux chambres de l'artisanat et c'est à ce niveau que les projets seront confiés aux artisans les plus qualifiés, dans le respect des cahiers des charges. Les deux ministres ont insisté sur l'importance de l'exportation du produit artisanal pour booster l'économie hors hydrocarbures. « Notre produit reste méconnu. La commercialisation doit être renforcée, non seulement pour nos besoins locaux mais surtout pour les exportations. Ce que nous avons vu aujourd'hui dans ce salon nous donne de l'espoir car avec ces expériences réussies, on n'aura plus besoin de solliciter les étrangers pour les projets d'envergure », souligne le ministre de la culture, estimant que les participants à ce salon suffisent pour prendre en charge la décoration de la grande mosquée d'Alger. Les sculpteurs sur bois, tout en manifestant également leur souhait d'intégrer aussi ce projet, ont fait part de leurs problèmes liés à la main-d'?uvre et aux importations. « Nos jeunes sont bien formés mais pas n'aiment travailler dans ce créneau. Les maîtres d'art se retrouvent souvent seuls face à tout le travail. Et puis, nous avons des soucis avec l'importation de la matière première. De la paperasse à ne pas en finir qui nous ralentit et qui nous fait perdre de l'argent », confie le maître d'art dans la sculpture sur bois, Abdelhadi Ramdane, qui exporte ses produits en France et en Espagne. Pour régler tous ces problèmes, et pour mieux défendre leurs intérêts, Ghoul a appelé les artisans à se regrouper dans des organisations unifiées et à créer aussi des coopératives pour faciliter la commercialisation de leurs produits. « De notre côté, on s'occupe de la normalisation et la labellisation des produits artisanaux et nous allons ouvrir des espaces à l'étranger pour faire connaître le produit algérien. Mais ce produit doit répondre aux exigences de la qualité », précise-t-il.




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