Algérie

Les armes tuent le dialogue


Les Palestiniens seraient-ils plus réalistes que leurs leaders ' C'est en tout cas ce qui ressort d'un récent sondage révélant leur pessimisme quant aux perspectives de réconciliation entre les deux principales forces, le Hamas et le Fatah. Aussi, apprend-on que 51% estiment que l'unité entre Ghaza et la Cisjordanie n'interviendra pas avant très longtemps et 27% affirment que la rupture est définitive. Ghaza : De notre correspondant Le 19 mai, un nouveau gouvernement palestinien dirigé par Salam Fayyad a prêté serment, mais les islamistes du Hamas ont d'emblée affirmé qu'ils ne le reconnaîtront pas. Et c'est cette défiance qui prend corps. Et là, c'est le recours aux armes. C'est-à-dire des affrontements inter-palestiniens. Le pire des cauchemars, alors que le monde parle de paix, enfin presque. Dans ce qui peut être qualifié de reprise des affrontements sanglants entre les services sécuritaires de l'Autorité palestinienne et des éléments armés du mouvement islamiste Hamas, mais cette fois en Cisjordanie, 6 Palestiniens, dont 3 membres des services sécuritaires et 2 membres des Brigades Ezzeddine El Qassam, la branche armée du Hamas, en plus d'un autre citoyen, viennent effectivement d'être tués lors d'un accrochage dans la ville de Kalkiliya. Alors que le Hamas parle d'assassinat prémédité de ses éléments par les membres des services sécuritaires de l'Autorité palestinienne traités aussi de collaborateurs au service d'israël et des Etats-Unis, le mouvement Fatah dans la ville de Kalkiliya clame son soutien aux services sécuritaires dans ce qui a été appelé « leur lutte contre les tentatives de déstabilisation opérées par des éléments du Hamas ». Le Fatah a accusé le Hamas d'accumuler des armes dans le but de semer la confusion au sein de la population et des services sécuritaires et a affirmé son soutien aux services sécuritaires dans leur tentative d'imposer la sécurité et la stabilité dans la région de Kalkiliya, assurant qu'il n'est pas permis de rééditer le coup d'Etat effectué par le Hamas dans la bande de Ghaza. Un porte-parole des services sécuritaires a répondu aux accusations du Hamas faisant état d'un assassinat prémédité qu'une patrouille des forces de sécurité s'adonnant à des activités habituelles dans l'un des quartiers de Kalkiliya a été surprise par des tirs d'hommes qui se sont par la suite retranchés dans un des immeubles du quartier et qui continuaient à tirer et à lancer des grenades contre les forces de l'ordre qui, selon le porte-parole, ont essayé de dialoguer avec eux, pour qu'ils jettent leurs armes et se rendent afin d'empêcher une effusion de sang, ce qu'ils ont refusé. Le Hamas a déclaré que ses membres résisteraient à toute tentative d'arrestation par les services de sécurité et que l'incident de Kalkiliya constitue le fondement pour une nouvelle étape en Cisjordanie occupée, dans laquelle les résistants répondront à toute tentative d'arrestation de la part des services sécuritaires qualifiés d'« agence sioniste », ce qui déclenchera l'explosion. L'incident sanglant de Kalkiliya, met en relief l'énormité de la division inter-palestinienne, surtout entre les deux principales forces, le Fatah du président Mahmoud Abbas qui contrôle les villes de Cisjordanie occupée et le Hamas qui domine en solo la bande de Ghaza depuis le 14 juin 2007. L'incident de Kalkiliya est peut être le coup de grâce assené à un dialogue laborieusement mené sous les auspices de l'Egypte, laquelle avait pourtant affirmé qu'un accord final sera signé au début du mois de juillet. La rue palestinienne est aujourd'hui plus pessimiste que jamais de voir les frères ennemis se réunifier de nouveau ce qui fait le jeu d'Israël .


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