Le feuilleton des armes confisquées en 1993 en plein activisme de l'hydre intégriste et de la tragédie nationale revient à la une. Les citoyens, propriétaires de ces armes retirées par les services de sécurité, ont mené des actions depuis plus de cinq ans sans trouver issue. Renvoyés à chaque fois d'aller voir plus haut, les citoyens, en majorité paysans, réclament leur bien. Après les écrits, les marches, la fermeture des administrations, un sit-in à El Mouradia. La dernière action reste une marche à laquelle avait participé une centaine de propriétaires dimanche 19 février dernier où les propriétaires avaient menacé de mener campagne pour le boycott des prochaines élections si leur revendication n'est pas prise en compte.La coordination nationale créée à Bouira voilà maintenant deux années, vient de faire aboutir ses doléances puisque dans un communiqué de cette coordination, il est précisé que les autorités ont choisi la restitution des armes en lieu et place de la formule de l'indemnisation. Précisons que cette solution de rechange avait été à un moment l'unique proposition faite aux concernés. Une première liste des propriétaires des fusils stockés dans le territoire de la wilaya a été établie, enquêtée et transmise aux autorités centrales pour un dernier examen avant la restitution. Concernant les fusils transférés vers d'autres wilayas et particulièrement vers Blida, une opération de recensement vient d'être officiellement mise en place. Les listes seront alors transmises à qui de droit. C'est le wali en personne qui s'occupera du suivi de cette opération puisque le 29 février dernier le premier responsable a annoncé ces mesures aux membres de la coordination nationale en présence du député Ali Brahimi qui reste le seul élu de Bouira à avoir de tout temps défendu ce dossier tout au long de sa présence au Parlement. Précisons qu'en... 37 députés menés par le représentant de la wilaya de Béjaïa, Mira avaient initié une action en direction du gouvernement pour exiger la restitution. Ce dénouement a suscité l'étonnement parmi certains propriétaires qui se demandent pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour résoudre un conflit. Le 23 août 2010 et malgré les multiples actions, le ministère de la Défense avait opposé un niet catégorique à toute restitution. «Avant on nous avait renvoyés toujours vers l'autorité centrale au motif que le problème n'est pas spécifique à Bouira et ne relève pas d'une compétence locale. Aujourd'hui, la version est tout autre.» C'est ce changement dans le discours qui a amené la coordination à appeler à la mobilisation et à rester vigilant jusqu'à l'aboutissement de la revendication.
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Posté Le : 03/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Abdenour MERZOUK
Source : www.lexpressiondz.com