Algérie

Les armes chimiques ne doivent pas être un alibi pour intervenir en Syrie



Les armes chimiques ne doivent pas être un alibi pour intervenir en Syrie
Les informations faisant état de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie ne doivent pas constituer un alibi pour une intervention militaire dans ce pays, a prévenu samedi Mikhail Bogdanov, l'émissaire du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient. "S'il y a des preuves sérieuses sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, il faut les montrer immédiatement et ne pas les dissimuler", a affirmé M. Bogdanov, en visite depuis jeudi à Beyrouth dans le cadre d'une tournée régionale. "Il faut s'assurer de ces données immédiatement et conformément à des critères internationaux et non pas les utiliser pour atteindre d'autres objectifs. Il ne faut pas qu'elles soient un alibi pour une intervention en Syrie", a indiqué l'émissaire spécial selon des propos à la chaîne Al-Mayadeen traduits en arabe. M. Bogdanov est également vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie, une des rares puissances à soutenir le régime de Bachar al-Assad. Jeudi, Washington a reconnu pour la première fois que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques en petite quantité, tout en soulignant que ses renseignements n'étaient pas suffisants pour en avoir la certitude. Le président Barack Obama a mis en garde Damas contre un recours à ces dernières qui changerait selon lui "la règle du jeu" du conflit. "Nous devons connaître la vérité et avoir des preuves et non pas se baser sur des informations rapportées par les médias et qui ne s'appuient pas sur des faits", a réitéré M. Bogdanov, en langue arabe, lors d'un entretien avec Al-Manar, la chaîne du parti chiite libanais Hezbollah, allié du régime syrien. "Nous avons l'expérience passée d'une intervention violente dans les affaires irakiennes au prétexte qu'il y avait des armes de destruction massive (en Irak), et cela s'est révélé faux en fin de compte", a-t-il rappelé, en référence à l'invasion américaine de l'Irak en 2003. M. Bogdanov, dont la visite est axée sur le conflit en Syrie, s'est entretenu samedi avec le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, une rencontre que l'émissaire a qualifié de "très utile", sans élaborer. Le Hezbollah, puissant parti armé, participe activement aux combats contre les rebelles en Syrie aux côtés du régime, arguant vouloir défendre des Libanais chiites résidant dans le pays voisin.


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