Algérie

Les armées africaines déployées au Sahel avant fin 2020



Le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a annoncé le déploiement de 3000 soldats des forces africaines au Sahel avant la fin de l'année en cours, dès que les préparatifs nécessaires seraient en place. "Décidé en février dernier lors de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement, le déploiement de 3000 soldats au Sahel, sur demande des pays de la région, à mettre en place en juin courant, a accusé un retard du fait des mesures de riposte à la Covid-19 qui a freiné tout progrès en matière de planification sur le terrain", a précisé M. Chergui dans une déclaration, mardi, à l'APS.Les concertations entre les différents acteurs à l'instar de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) et les pays du G5 Sahel ont débuté immédiatement après le sommet des chefs d'Etat, en février passé, à l'effet de mener à bien le concept opérationnel du déploiement de ces forces. Celui-ci devant être présenté au Conseil de la paix et de la sécurité de l'UA pour approbation avant la fin de 2020, a-t-il expliqué.
Un déploiement des forces qui intervient en réponse à la fréquence croissante de la violence au Sahel, notamment après les derniers attentats terroristes perpétrés dans la région, auxquels s'ajoutent les défis écologiques, la sécheresse qui en découle et ses répercussions sur la sécurité alimentaire dans la région.
Ce qui complique davantage la situation. M. Chergui a déploré le fait que "des groupes terroristes, des extrémistes, et des groupes de contrebande et de criminalité profitent de l'absence des autorités pour étendre leur influence et compenser les services de l'Etat de façon à déployer davantage leurs éléments et élargir les activités terroristes en dehors du Sahel". Preuve à l'appui, les récents attentats terroristes en Côte d'Ivoire illustrent "l'expansion du foyer de ce fléau dans les pays du golfe de Guinée", a-t-il déploré.
Au sujet des solutions définitives aux problèmes et défis de l'Afrique, M. Chergui a expliqué qu'elles ne peuvent émaner d'ailleurs, mais s'imposent par "le respect du principe de la solution nationale et sa concrétisation sur le terrain selon les spécificités locales et conceptions de chaque pays". Il est hors de question d'impliquer, dans ce contexte, des parties étrangères, sauf à travers "le rôle d'accompagnateur de la mission avant-gardiste nationale, dans le but de garantir la polarisation des peuples africains pour qu'ils soient aux côtés de leurs dirigeants".

APS


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