Algérie

Les armateurs souffrent le martyre


«Les armateurs algériens d'El Kala à l'est et Ghazouat à l'ouest du pays souffrent du blocage bancaire. Pour preuve, bon nombre d'armateurs ont cessé leurs activités à cause de leur incapacité à payer les crédits bancaires», ont déploré hier, des délégués des armateurs algériens. Les raisons évoquées pour arriver à la saisine de leurs bateaux, sont dues à la politique de «deux poids, deux mesures» qui leur a été imposée. Les anciens armateurs ont étés soutenus par l'Etat, mais les nouveaux promoteurs de projets enregistrés dans le cadre de l'Ansej et la Cnac sont laissés-pour-compte, selon les délégués des armateurs. Pour preuve, M.Djebbar, P-DG de la Banque algérienne pour le développement rural (Badr), est resté bouche bée face à cette situation. Tout en évitant de revenir sur le sujet, quelques bribes d'informations ont été lâchées et qui en disaient long sur la problématique du secteur de la pèche dans le pays. «D'abord, il y'a des questions qu'il faut régler avec l'Ansej et les autres organismes concernés. Le dossier des armateurs est pris en charge à notre niveau. Concernant le délai de leurs solutions, nous ne pouvons nous prononcer pour l'instant», dit-il au stand de l'Ansej, malgré notre insistance pour avoir de plus amples informations sur le sujet.M.Djebbar est resté très vigilant dans ses déclarations. Les délégués des armateurs algériens, déplorent l'absence de dialogue et de communication entre eux, et les pouvoirs publics qu'ils ont sollicités depuis 2007. «Nous sommes écoeurés par l'accueil qui nous a été réservé à chaque fois que nous sollicitons l'administration concernée. Ils font tout pour nous liquider de leurs bureaux au lieu de nous écouter et nous respecter en tant que créateurs d'emplois d'abord», a regretté Armor Labib, juriste de formation qui maîtrise bien son sujet. Reconnaissant de bonne foi la disponibilité de certains responsables, le seul ministre qui les accueille et les écoute, c'est bien le ministre de la Pèche et des Ressources halieutiques, Abdellah Khanafou, mais qui ne représente qu'un maillon de la chaîne dans la politique du développement des ressources halieutiques, à en croire nos sources. Le prix du poisson qui n'est pas à la portée des larges couches sociales, est lié directement à la gestion du secteur de la Pèche, selon les représentants des armateurs algériens. Ouvert à toutes les solutions qui peuvent améliore la situation des armateurs algériens, qui emploient une moyenne de 14 employés par embarcation, ces derniers ont évoqué la possibilité du rééchelonnement de leurs dettes. Et pourquoi pas, l'effacement de leurs dettes' «Même en effaçant nos dettes, ils sont gagnants dans l'affaires», ont-ils souligné. Les armateurs travaillent à raison de 4 mois par an. «Il leur arrive de sortir avec nos embarcations pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour revenir les mains vides», ont t-ils rappelé. Mais le paiement des dettes et autres crédits, en plus des salaires des employés à régler mensuellement, se font à longueur d'année, a-t-on ajouté pour convaincre les décideurs afin de trouver un terrain d'entente. Le secteur de la pèche, est un secteur très pénible, et malgré cela, créateur d'emplois par excellence. Prenant contact avec des responsables de l'Ansej, ces derniers, ont reconnu l'existence de grandes difficultés dans cette question, tout en avançant que le dossier est pris en charge par le directeur de l'Ansej.
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