Les archs et le MAK sur le terrain à Tizi Ouzou

Dans un communiqué rendu public par la direction de la culture, il est annoncé le report de toutes les activés qui étaient prévues à  cet effet. Aucune date n'a été communiquée quant à  la reprise des festivités étant donné le climat de tension qui prévaut à  Tizi Ouzou suite aux récents affrontements entre jeunes émeutiers et forces de l'ordre. «Les activités de Yennayer 2961, prévues du 11 au 13 janvier 2011 à  la maison de la culture sont reportées à  une date ultérieure» Ainsi, le 4e Salon Djurdjura du couscous à  l'occasion de Yennayer a été ajourné. Autre manifestation culturelle décalée, l'élection de Miss Kabylie pour le compte de la 6e édition qui est organisée traditionnellement la veille de Yennayer. L'événement aura lieu, finalement, le 22 du mois en cours, d'après la présidente du comité d'organisation. Mais, par la même occasion, les locaux de cette institution seront ouverts aux animateurs des archs pour l'organisation d'un meeting aujourd'hui à  15h. Dans leur redéploiement sur le terrain de la lutte pour l'identité, les anciens délégués «réitèrent la revendication de l'inscription de la date du 12 janvier comme une fête nationale, une suite logique à  la reconnaissance de tamazight comme langue nationale». Selon les termes des animateurs du mouvement citoyen, «l'Etat gagnerait en célébrité en appliquant, également, l'accord du 15 janvier 2005 portant mise en œuvre de la plateforme d'El Kseur dans le cadre des lois de la République pour mettre fin à  une crise qui a trop duré». Le mouvement demande, par ailleurs, à  «toutes les administrations publiques ainsi qu'aux entreprises étatiques et privées de faire du 12 janvier une journée chômée et payée et à  l'Etat d'annoncer la création d'une académie pour tamazight». Dans le même contexte, le mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), de Ferhat M'henni, a appelé à  une marche aujourd'hui à  10h. La procession devra démarrer de l'université Mouloud Mammeri jusqu'à la place de l'ancienne mairie, au centre-ville. Les militants autonomistes revendiquent «une vie digne au profit de tous les peuples d'Algérie et le développement économique de la Kabylie».