Algérie

Les arbres de Benboulaïd



Les arbres de Benboulaïd L’avenue Mustapha Benbou-laïd commence (juste en face de la sûreté de wilaya) avec de beaux arbres sur le trottoir d’un côté et d’un square ombragé de l’autre. Cette artère qui n’a pas encore connu son heure, est pourtant l’une des plus prometteuse de la ville. Elle finira sans aucun doute par se faire le rang qu’elle mérite. Déjà, avec une jolie cafétéria qui a ouvert, il y a quelques années et un grand commerce bien achalandé de fournitures de bureau qui s’y est installé il y a quelques mois, sans compter sa partie supérieure (vers Eckmühl) qui est plutôt animée, elle ne va pas manquer de postuler pour un prestige mérité.D’autant que là, plusieurs beaux magasins existent et d’autres se préparent à ouvrir. Le problème est que ces arbres par lesquels elle s’ouvre, au fur et a mesure qu’elle avance vers l’ex-Choupôt, ils se distancent rapidement pour, juste après, disparaître avant qu’on les retrouve beaucoup plus loin, à la hauteur de l’école primaire Cheikh Abdelkader. Et tout le reste est nu, pourtant le trottoir n’est ni moins large, ni gêné par quoique ce soit pour qu’ils ne soient pas (re)plantés. Les arbres existant actuellement, vivaces et verts à longueur d’année, rien ne les a encore découragés ou poussés à perdre espoir. Malgré leurs grosses racines exposées à l’air libre. Malgré le bitumage du trottoir au goudron jusqu’à leurs pieds que ne leur a été laissé ni un bout de terre pour respirer, ni même une petite bordure pour les protéger. Ou au contraire, en d’autres endroits, ils sont restés au milieu du trottoir non pavé, exposés à tout va, à n’importe quoi qui pourrait les détruire. Honorer cette avenue des arbres qu’elle attend, c’est déjà la réhabiliter dans son statut d’une grande avenue qui peut devenir belle et surtout lui donner l’occasion de contribuer, puisqu’elle s’y prête, à la restauration de la biodiversité dont la ville a un retard important à rattraper. Mine de rien, cette avenue traverse ou jouxte pas moins de six ou sept quartiers, à savoir, Magnan, Boulanger, Sananès, Choupôt, Protin, Brunie, Eckmühl et sert de point de départ des artères principales de Choupôt, Protin et Brunie, en plus des deux de Sananès. Et cerise sur le gâteau : elle commence par un lycée et une école primaire et s’achève avec une école normale d’institutrices, sans compter deux autres écoles primaires dans sa partie supérieure. Assurément, cette avenue a de quoi rivaliser avec d’autres beaucoup plus modestes en terme de «centralité». Il ne lui manque que de lui faire revenir les arbres qu’elle aurait dû avoir un jour.


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