Les arbitres dans le collimateur

Le corps arbitral, dans la ligne de mire des instances fédérales, compte déjà ses victimes.Rezgane et Bechirène, dans le collimateur, sont les deux premiers à être tombés sous les «balles» assassines de tireurs d'élite, tapis dans l'ombre, imperceptibles, mais qui frappent d'une main de fer quand il s'agit de «liquider» les hommes en noir, facilement repérables dans les affaires de corruption, comme si celle-ci ne concerne que leur corps. Ils sont la cible d'une cabale orchestrée dans les méandres de ces instances, manifestement «montées» contre les arbitres qu'ils cherchent à tout prix à leur faire porter la responsabilité de tous les maux de notre football. Au lieu de leur jeter la pierre et en même temps les jeter en pâture, n'était-il pas plus convenable d'attaquer le mal dans ses racines ' Qu'on le veuille ou non, la corruption est un mal profond qu'il faudrait «déraciner» au lieu de s'attaquer à de «pauvres» arbitres quand bien même ils auraient succombé à la tentation. Alors que les accusations de corruption fusent de partout, notamment en cette fin de saison, et que, de près ou de loin, tous les acteurs directs du football sont pris pour cible, seuls les arbitres sont étrangement sanctionnés. Il est tout de même surprenant que l'on se prenne qu'aux arbitres alors que la corruption est un fait établi et touche tous les acteurs directs du football. Tout le monde aurait applaudi si la chasse aux corrupteurs et corrompus était appliquée à tout le monde pour assainir le football de ce mal terrible qui le ronge depuis de très longues années. Mais apparemment, ce n'est pas le cas puisque pour le moment, seuls les arbitres payent une note très salée. Le mal est ailleurs mais nos instances fédérales ne le voient que dans le corps des arbitres.