«Les rapports entre l'Union européenne et la rive sud de la Méditerranée sont problématiques. Ces rapports sont régis par des accords d'association. Ces derniers sont en vigueur depuis 15 pour la Tunisie, 12 ans pour le Maroc et 6 ans pour l'Algérie. Une actualisation de ces accords s'avère plus que nécessaire compte tenu des révolutions dans certains pays et les mutations politique, économique et social dans d'autres. Le bilan de ces accords est mitigé pour les trois pays. Ce qui tarde à venir ce sont les investissements si ce n'est à très faibles niveaux. Les petits ajustements à apporter sont d'ordre interne. Car la structure de ces accords ne peut pas àªtre modifiée car elle est le prolongement du droit de commerce international GATT-OMC dont l'élaboration nous échappe. Le virage est raté pour les pays arabes, car ils n'ont pas su se mettre en bloc pour négocier d'une seule voix et peser sur le droit de l'OMC qui a été élaboré au début des années 1990. Nous avons commis les mêmes erreurs dans les accords d'association avec l'UE. Chacun a fait cavalier seul. Par ailleurs, je dois ajouter qu'on ne peut jamais instaurer une démocratie dans n'importe quel pays sans avoir posé la question de l'obligation fiscale qui doit àªtre à la base avec comme corolaire la responsabilité. Les Arabes se caractérisent par une culture terrible de l'irresponsabilité du souverain, l'infaillibilité du chef. La gestion des affaires publiques nécessite la participation et la transparence. L'impôt pour qu'il soit la pierre angulaire de la démocratie, il doit àªtre à la fois modéré et accepté par le contribuable».
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Posté Le : 25/04/2011
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com