Le système LMD qui commence à se généraliser de plus en plus à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, continue à susciter moult appréhensions au sein de la communauté estudiantine. « Nous n'avons aucune assurance concernant notre avenir.
On appréhende plusieurs blocages à l'issue de notre formation », a déclaré un étudiant de la faculté de droit lors de son intervention, mardi dernier, au cours d'une journée d'information sur la nouvelle reforme de l'université. Pour lui, le système en question ne répond aucunement aux besoins des étudiants. Il a été, a-t-il dit, « importé » à l'état brut sans prendre en considération les spécificités de l'université algérienne. Et pour étayer ses propos, le même étudiant cite, à titre illustratif, le manque de moyens pédagogiques et d'encadrement à même d'assurer un suivi adéquat pour les étudiants. L'autre point soulevé par les intervenants consiste essentiellement en la différence entre le système classique et le LMD.« Une licence LMD n'a pas la même valeur que celle du système classique. Donc, automatiquement, les chances de trouver un emploi différent. Cela explique aussi que les titulaires de licence LMD ne peuvent pas prétendre à devenir avocats ou bien huissiers de justice, par exemple. Ils sont, de ce fait, exclus du concours du CAPA, certificat d'aptitude à la profession d'avocat », a-t-il ajouté, tout en demandant aux responsables de l'université de formuler des engagements écrits sur le passage, sans conditions, des diplômés de licence à la formation de master. « La nouvelle reforme a été mise en application beaucoup plus dans l'improvisation. Elle n'a pas été précédée par les moyens nécessaires pour sa généralisation de manière efficace.Comment peut-on former des centaines d'étudiants avec une bibliothèque de 50 ouvrages », a-t-il été fait remarquer par la communauté estudiantine qui exige, au préalable, plus de concret dans la question des formations LMD. Par ailleurs, et pour mettre au clair certains aspects inhérents à l'introduction du système LMD dans la wilaya de Tizi Ouzou, M. Mitiche, en sa qualité de vice-recteur chargé des affaires pédagogiques à l'université Mouloud Mammeri, a rappelé les objectifs de ladite reforme comme il s'est étalé à expliquer le cheminement du cursus aussi bien en licence qu'en master. « Le nouveau système permet la mobilité dans les études et l'optimisation du temps ainsi que la validation des acquis, notamment avec l'obtention de 180 crédits pour le niveau de licence.Cela contribue aussi à la flexibilité dans les cursus des formations. Une licence académique ouvre droit directement à la formation du master », a-t-il expliqué avant de préciser, dans le même contexte, « qu'il y a effectivement une différence entre le master et le magister car, le premier est un diplôme de graduation tandis que le deuxième figure dans la nomenclature de la post-graduation. Mais, a-t-il souligné, les deux diplômes en question donnent droit, par voie de concours, à suivre le cursus de doctorat. Dans quelques années, le magister va disparaître », a-t-il précisé. En somme, pour M. Mitiche, le LMD est venu pour rectifier les carences de l'ancien système et permettre, par la même, la normalisation des diplômes à l'échelle internationale.
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Posté Le : 25/01/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hafid Azzouzi
Source : www.elwatan.com