Le projet en question fera l'objet d'une réunion des deux chambresAlors que le projet s'apprête à voir le jour, les partisans du report sont de plus en plus nombreux.
La classe politique est divisée au sujet du projet de la révision de la Constitution. Alors que le projet s'apprête à voir le jour, les partisans du report de ce projet sont de plus en plus nombreux. Le Parti des travailleurs n'est plus le seul à faire de cette revendication son cheval de bataille. Le patron du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah partage cette idée.
Jeudi dernier, le leader de la mouvance islamiste a plaidé pour le report de la révision de la Constitution après l'élection présidentielle. Intervenant à l'ouverture des travaux de la rencontre nationale des chefs de bureau de wilaya du FJD, M.Djaballah s'est prononcé pour l'ajournement du projet de révision de la Constitution jusqu'après la prochaine élection présidentielle soulignant la nécessité «d'ouvrir un vaste débat sur le projet en y impliquant toutes les catégories de la société».
Dans ce contexte, M.Djaballah a énuméré les «lacunes de l'actuelle Constitution», citant particulièrement «la marginalisation» du rôle du Parlement dans le contrôle et la légifération et le rôle consultatif de la Cour des comptes. Pour Djaballah, ce projet nécessite un vaste débat car il s'agit de l'avenir politique des 38 millions d'Algériens. Vu que le rendez-vous électoral s'annonce dans moins de six mois, le patron du FJD estime que l'option du report est la meilleure solution pour se concentrer d'abord, sur la présidentielle avant de se consacrer à ce chantier. Même son de cloche chez le Front du changement (FC).
Le parti de Abdelmadjid Menasra a appelé vendredi dernier, soit le lendemain, au report de la révision de la Constitution à la période qui suit l'élection présidentielle de 2014.
«Le projet de la révision de la Constitution doit être l'émanation d'un consensus national qui garantit les libertés démocratiques et non pas d'une personne ou d'un groupe qui obéit aux pressions afin d'imposer des lois qui ne sont pas acceptées et adoptées par tous», a affirmé Menasra lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège du parti.
Le même appel a été lancé par le Mouvement de la société pour la paix (MSP) il y a quelques mois. Dans un communiqué rendu public à l'issue des travaux de la session ordinaire du conseil consultatif, le MSP a plaidé pour le report, après l'élection présidentielle, du débat autour de la Constitution et de son amendement en vue de «réaliser un consensus politique à travers le dialogue et le débat».
Le MSP estime qu'il est important d'informer les partenaires politiques des résultats de la concertation (autour de l'amendement constitutionnel) pour «parvenir à un consensus politique à travers le dialogue et le débat». Le Parti des travailleurs mène depuis plusieurs mois une campagne tambour battant pour le report de ce projet.
Plus nuancée, Louisa Hanoune estime pour sa part, qu'un tel projet ne représente pas une priorité dans le contexte actuel où l'Algérie est appelée à relever les défis de sa stabilité politique et sécuritaire dans un contexte régional crucial. Contrairement, les partis de la coalition écartent tout subterfuge pour le report de la révision du chantier constitutionnel. Pour le FLN comme pour le RND, il n'y a aucun inconvénient qui empêche la révision de ce projet.
Selon des sources proches, le projet en question fera l'objet d'une réunion des deux chambres du Parlement qui se tiendra probablement en novembre prochain au Palais des Nations comme ce fut le cas en 2008.
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Posté Le : 07/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com