Algérie

Les appels au départ de Löw se multiplient


"Löw doit présenter sa démission." Comme le quotidien populaire Bild, les médias allemands ne retenaient plus leurs coups hier, au lendemain du 6-0 historique encaissé par la Mannschaft mardi en Espagne.La question du maintien de Joachim Löw, sélectionneur depuis 2006 et vainqueur du Mondial 2014, est inséparable d'une autre, qui resurgit plus fort que jamais après l'effondrement collectif de Séville : faut-il rappeler les trois champions du monde 2014 Thomas Müller, Jérôme Boateng et Mats Hummels, jeunes trentenaires qu'il a écartés définitivement un an après l'élimination au premier tour du Mondial 2018 en Russie ' Mardi soir, il fallait être presque centenaire pour se rappeler de la précédente défaite de l'Allemagne par six buts d'écart : en 1931, l'Autriche était venue gagner 6-0 à Berlin en amical.
En compétition officielle, jamais les quadruples champions du monde n'avaient subi une telle humiliation. Plus encore que le score, c'est la prestation contre la Roja qui ébranle l'Allemagne. La façon dont l'équipe a baissé les bras en seconde période, laissant les Espagnols jouer seuls, a furieusement rappelé ces périodes de fin de règne en club, lorsque les joueurs "lâchent" leur entraîneur. "La "performance" de l'équipe nationale à Séville était à la fois un refus de travail et un appel à l'aide", estime ainsi l'Express, quotidien de la région de Cologne. Logiquement, tous les médias se demandent désormais si Joachim Löw sera encore sur le banc en mars, pour le prochain rassemblement international.
Beaucoup ont déjà répondu. "Si les responsables de la Fédération allemande de football (DFB) ne veulent pas continuer à fermer les yeux sur la réalité, ils ne peuvent arriver qu'à une seule conclusion : le 189e match international de l'ère Joachim Löw (60 ans) doit aussi être son dernier", assène l'Express. Mais pour la DFB, actuellement affaiblie par des conflits internes, il ne sera pas facile d'évincer un coach solidement ancré au centre de réseaux qu'il a lui-même mis en place depuis des années. Oliver Bierhoff, le directeur de la DFB, est son supérieur hiérarchique direct. Mais il est aussi lié à son bilan. À chaud à Séville, il a immédiatement pris la défense de Löw : "La confiance est là, complètement, absolument", a-t-il réagi sur la chaîne publique ARD.
Plusieurs éditorialistes reprochent à Bierhoff et à la DFB leur aveuglement.
"S'il devait réellement rester au pouvoir, Löw devrait affronter non seulement ses adversaires sur le terrain, mais aussi une armée bruyante de critiques qui annoncent ses derniers jours à chaque occasion", met en garde le Süddeutsche Zeitung.
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