Un regard bleu perdu dans le vide. Assis à même le sol, aux côtés de son Premier ministre, du président de l'APN et de son représentant personnel, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, semble plongé dans une méditation d'occasion.
Lui que l'on n'a pas vu depuis près d'un mois aura choisi Leïlat El Qadr, la Nuit du destin, pour réapparaître à la vue des Algériens. Il a ainsi été «l'axe» de la rituelle cérémonie organisée chaque 27e jour du mois de Ramadhan à Djamaâ El Kebir. C'est la première apparition publique du président depuis le 16 juillet dernier, date à laquelle le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait été reçu en audition.
Dans sa âabaya grise, le geste rare mais assuré, il a «activement» participé à une cérémonie religieuse taillée en son honneur et à sa gloire. Il a remis des prix et récompenses, s'est prêté aux embrassades et a même discuté avec quelques enfants avec un entrain et une tendresse qui ne semblaient pas feints. Il a aussi reçu un cadeau de distinction, les éloges et v'ux des présents et enfin s'est acquitté de la prière avant de s'en aller. Et ce, lorsque l'opinion publique l'attend sur des dossiers nationaux d'extrême importance' D'autant plus que cette année, le locataire d'El Mouradia a même dérogé à la désormais tradition des «audiences ramadanesques».
Même fantaisistes, ces passages en revue de différents secteurs avaient le mérite de faire «le point» sur les stratégies et politiques nationales, mais donnaient aussi l'illusion d'une certaine «vie». Et comme à chaque «silence» du Président, qui se fait de plus en plus fréquent et long, les rumeurs et autres supputations comblent la vacance politique et publique. «Malade ' Fatigué ' A l'étranger pour des soins ' En vacances '» Les questions sont sur toutes les lèvres, les analyses vont bon train, sans pour autant que l'on sache avec exactitude et transparence les détails de l'agenda présidentiel. Sous d'autres cieux, l'on sait, par exemple, que le président français, François Hollande, passe ses vacances au fort de Brégançon, la résidence estivale des locataires de l'Elysée. De même, les clichés de la famille Obama en villégiature font régulièrement la une des médias américains.
Selon le site d'information Dernières nouvelles d'Algérie (DNA), le président Bouteflika se serait «envolé au début du mois de Ramadhan pour la Suisse pour y passer ses vacances d'été». «Sur place, le chef de l'Etat et le staff qui l'accompagne ont élu domicile dans une superbe résidence située dans la périphérie de Genève. Plus précisément dans cette résidence, propriété acquise par l'ambassade d'Algérie en Suisse pour la coquette somme de 30 millions de francs suisses (environ 25 millions d'euros)», peut-on lire dans l'article. Alors, pourquoi tant d'opacité et de mystère ' Tous les chefs d'Etat s'accordent quelques jours de congé lorsque, évidemment, le contexte politique et social de leurs pays respectifs le leur permet. Pas quitte à paralyser le fonctionnement de toute une nation'
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Posté Le : 16/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com