Honneur vous demander de me faire parvenir l'état de ces familles et le cas échéant les mesures prises en direction de ces familles.» Ce texte laconique est le message envoyé, le 25 janvier 2010, par la wilaya aux différentes wilayas déléguées. Près d'une année après, la situation désespérée des expulsés reste la même et les APC ne semblent pas décidées à recenser ces cas et envoyer les résultats à la tutelle. Les services des APC reçoivent pourtant des cas sans pouvoir proposer des solutions aux familles, du fait qu'aucun quota ne leur est réservé.
A l'APC d'Alger-Centre, pas moins de 120 cas ont été recensés. «Les expulsés sont tous des habitants de la commune, certains y résident depuis plus de 20 ou 30 ans. Après leur expulsion, ils se retrouvent à la rue, parqués dans des hôtels malfamés ou repartent, résignés, dans leurs régions d'origine. Le désespoir de ces familles est inimaginable», se désole, M.Bettache, vice-président chargé du social à l'APC d'Alger-Centre, qui assure que la prise en charge des ces catégories fragilisées est du seul ressort de la wilaya. «Nous ne disposons pas d'un quota spécifique pour cette catégorie», relève cet élu.  A l'APC de Dar El Beida, 7 cas ont été recensés. «Les familles ont été expulsées par voie de justice. La solution à proposer n'est jamais évidente. Nous mettons demain (aujourd'hui ndlr) à la disposition d'une famille un chalet.
Cette famille, dont les membres sont tous diminués physiquement, habitait dans une ferme et sa situation désolante a nécessité une prise en charge décidée en collaboration avec les autorités de la wilaya déléguée», relève Lyes Gamgani,
P/APC qui affirme que l'expulsion doit àªtre prouvée, au moins par un récépissé du huissier. «Les autorités qui ont décidé de recenser les expulsés préparent certainement quelques chose au profit de ces familles», affirme, confiant, le P/APC de Dar El Beida. Reste que les expulsés n'espèrent plus d'actions fortes en leur faveur. «Comment d'un côté vouloir débarrasser la voie publique des laissés-pour-compte et de l'autre renforcer les mesures d'expulsion. Les familles n'ont que la rue. Les APC ne disposent d'aucun pouvoir et les wilayas déléguées ne veulent rien faire de concret», regrette un expulsé.                     Â
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Posté Le : 04/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com