Deux fermetures d'APC ont été enregistrées en une semaine dans la wilaya de Tizi Ouzou. A Timizart, à une trentaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya, et Aït Yahia Moussa à une vingtaine de kilomètres au sud. De nombreuses autres actions similaires ont jalonné ces derniers mois la vie dans les collectivités locales. Chaque assemblée locale attend quasiment son tour d'être assiégée, sans crier gare, par des citoyens en colère. Les villageois ne désarment pas même en période de canicule. S'agit-il d'un divorce entre les assemblées élues et les administrés, ou de l'exacerbation des problèmes rencontrés dans la vie de tous les jours ' Les membres des assemblées locales ont été pourtant « bien » élus lors des dernières élections, et l'on est loin des « indus-élus » installés après les événements de Kabylie. Que s'est-il donc passé pour que les électeurs d'hier se retournent le lendemain contre des élus ayant obtenu un mandat démocratique pour mettre en 'uvre leur programme ' La radicalisation des actions de protestation depuis les douloureux événements du printemps noir est une évidence. L'on choisit très rapidement d'en découdre dans la rue après avoir été, souvent, confronté au mur de la bureaucratie, parfois même du mépris.Ce qui frappe c'est que ce sont les élus qui se retrouvent dans la tourmente, et non les représentants de l'administration qui viennent, paradoxalement, jouer le rôle d'arbitre. Pourtant, il est bien connu que la plus grande partie des financements publics destinés au développement local est géré directement par l'administration. Lorsque deux milliards de centimes sont affectés à une APC dans le cadre des PCD (programme communal de développement), la même commune peut être concernée par des enveloppes de 50 milliards de centimes au titre des PSD (programme sectoriel de développement), à l'indicatif de l'administration de wilaya. Certains élus réclament la prérogative de gérer eux-mêmes ces budgets conséquents, se déclarant plus à même de connaître les besoins de la population. Une option qui nécessité en vérité le renforcement substantiel des personnels des services techniques communaux pour permettre un suivi efficient des projets affectés. Cela suppose aussi que les exécutifs communaux sont constitués de vrais managers, ayant une capacité de gestion et de mise en 'uvre d'un programme d'actions en adéquation avec les besoins de base exprimés par la population.
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Posté Le : 15/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djaffar Tamani
Source : www.elwatan.com