Face à la surconsommation d'antibiotiques actuelle chez l'Homme, certaines bactéries évoluent, deviennent très redoutables et résistent aux traitements classiques.Depuis quelques années, les autorités sanitaires ont pourtant réduit l'usage des antibiotiques pour éviter l'apparition de nouvelles résistances.Mais avec la présence d'antibiotiques dans les aliments de consommation, ces mesures restent vaines. Les ventes d'antibiotiques utilisés pour les animaux d'élevage ont augmenté de 23 % depuis six ans aux Etats-Unis, selon la Food and Drug Administration (FDA).La recherche sur l'antibiorésistance délaisséeBeaucoup de grands laboratoires pharmaceutiques ont délaissé ce domaine de recherche, au profit de branches plus lucratives comme le diabète ou le cancer. En effet, les prix des médicaments utilisés pour ces maladies sont beaucoup plus élevés que ceux des antibiotiques, même si grâce à la réputation de biens de consommation courante de ces derniers, ils s'écoulent en grande quantité. Le résultat reste toutefois le même : aucune nouvelle classe d'antibiotique n'est sortie depuis 30 ans.Aussi, le manque de financement freine la réalisation d'études à grande échelle, comme requis dans de nombreux pays pour approuver un nouveau médicament. Et d'autant plus pour les antibiotiques car le modèle de développement de cette classe de médicaments n'est pas adapté à des petites populations de patients.Antibiorésistance : 10 millions de morts par an en 2050 'L'antibiorésistance fait 50 000 morts chaque année aux Etats-Unis et en Europe, et pourrait emporter 10 millions de personnes par an dans le monde en 2050, soit plus que le cancer, selon les chiffres du gouvernement britannique.Un patch d'ibuprofène pour soulager localement les douleurs 'Et si le geste de se coller un patch sur la peau venait remplacer celui d'avaler un comprimé ' Des chercheurs britanniques, en collaboration avec une entreprise ont développé et breveté un patch contenant de l'ibuprofène, un anti-inflammatoire. Ce petit morceau de polymère adhésif et transparent délivre directement sous la peau une dose d'ibuprofène à l'endroit de la douleur, et ce, en continu pendant près de 12 heures.Remplacer les comprimés et les gelsCe système pourrait s'avérer utile dans les cas de maux de dos persistants, de névralgie ou encore d'arthrose. L'application locale permet de s'affranchir des effets secondaires qu'ont les comprimés antidouleur sur le système digestif. Et par rapport aux gels contenant de l'ibuprofène, le patch permet de mieux contrôler la dose délivrée. Enfin, les patchs déjà existants ne contiennent généralement pas de substance active, mais permettent uniquement d'apaiser la douleur de manière temporaire grâce à un effet chauffant. Les chercheurs à l'origine de cette innovation espèrent généraliser leur technique à d'autres molécules médicamenteuses. La réaction du corps à ce type de patch est cependant, pour le moment, peu connue. Ils seront donc à utiliser avec précaution, et jamais sans un avis médical.
Posté Le : 14/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com