Algérie

Les Annabis ne perdent pas espoir



Par dizaines, puis par centaines, avant que les rangs des manifestants, à Annaba, ne deviennent une marée de milliers de manifestants. Même ténacité et ferveur, mais avec plus de détermination. Depuis l'avènement du mouvement populaire, le 22 février dernier, les manifestants à Annaba, tous autant que leurs concitoyens à travers le pays, n'ont pas cessé d'élever le seuil de leurs revendications, ces dernières aussi légitimes les unes que les autres. Du refus du 5e mandat et de la prolongation du 4e et entre autres, l'exigence du départ des symboles du pouvoir, les 3B, Bensalah et Bedoui notamment, en passant par le «niet» quant à la présidentielle du 4 juillet, les Annabis ont maintenu le même cap, jusqu'à la satisfaction de leur principale revendication à savoir le changement radical et une nouvelle République, sans les visages du système», se sont accordés à nous souligner plusieurs manifestants du Hirak d'hier. Un vendredi et non des moindres, lorsqu'on sait que les Annabis affichent une prédisposition à maintenir le Hirak le temps qu'il faudra. Beaucoup de nos interlocuteurs apostrophés n'ont pas caché leur appréhension des entourloupes du pouvoir bouteflikiste qui ne veut pas lâcher prise. Dans le sillage, nos interlocuteurs ont vivement dénoncé la répression des manifestants à la capitale, par les forces de l'ordre. «Le droit à la manif est garanti par la Constitution... qui a donné l'ordre d'interdire les manifestations'», a lancé un manifestant, avec un regard significatif. Une femme a rétorqué: «Depuis ce matin la police à Alger, interpelle toute personne qui porte un drapeau ou une pancarte, pourquoi ce revirement des services de sécurité». En émoi les manifestants à Annaba, craignent pour le Hirak. Un mouvement qui pourrait être détourné de son objectif initial, soit le départ des symboles du pouvoir et le changement radical pour une nouvelle République, selon la volonté du peuple. Une volonté qui, en ce 14e vendredi du Hirak, l'authenticité de la mobilisation des Annabis était la même les revendications aussi. Pancartes et slogans scandés sont restés aussi hostiles au pouvoir et à ses symboles que lors des débuts des manifestations.


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