Algérie

Les animateurs de la CNCD encerclés par la police



Ayant voulu marquer, à  leur manière, la date historique du 19 Mars (date de cessez-le-feu en 1962), les manifestants qui se sont présentés, hier, à  la place du 1er Mai, d'où devait s'ébranler la marche de la CNCD en direction de la place des Martyrs, se sont heurtés, comme d'habitude, à  un important dispositif policier déployé dès les premières heures de la matinée. En effet, environ 50 personnes, à  leur tête l'infatigable Ali Yahia Abdennour (90 ans), se sont rassemblées au niveau de la placette mitoyenne de l'hôpital Mustapha Pacha. Ils ont vite été  encerclés par les policiers présents en force sur les lieux. Du coup, la marche a été transformée en mini rassemblement auquel ont participé la majorité des membres de la CNCD, à  l'exception du président du RCD, Saïd Sadi. Mais ce rassemblement n'a duré qu'une vingtaine de minutes, avant que les policiers n'interviennent pour disperser les manifestants en les bousculant violemment. Suite à  cette charge des agents de l'ordre, trois militants du RCD ont été blessés et transférés à  l'hôpital Mustapha pour des soins d'urgence. Malgré l'avortement de sa sixième tentative de marche à  Alger, la CNCD se dit déterminée à  poursuivre son combat pour le changement. «La Coordination est toujours déterminée à  marcher chaque samedi jusqu'à la satisfaction de sa revendication principale, un changement de système politique en Algérie», affirme Ali Yahia Abdennour. Pour le député du RCD, Tahar Besbes, «la CNCD est consciente de la difficulté de sa tâche». «Mais nous sommes mobilisés pour le changement en Algérie. Le vent de la démocratie souffle sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient et l'Algérie ne peut pas faire exception», souligne-t-il. De son côté, Yacine Teguia, responsable du MDS, dénonce le double discours du pouvoir qui, «tout en levant l'état d'urgence, a mis en place d'autres mécanismes pour empêcher l'expression démocratique dans le pays».
           
 


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