Algérie

Les Andalouses à marée haute



Les Andalouses à marée haute
Le complexe touristique les Andalouses, qui fait la réputation de toujours d'Oran, à une trentaine de kilomètres de la ville, connaît une autre vie. Depuis deux ans, l'infrastructure hôtelière retrouve de plus en plus sa vocation touristique qu'elle a perdue quelque peu comme toutes ses pairs d'ailleurs, situées ou non sur la bande du littoral algérien. Une seconde jeunesse lui est insufflée par les estivants qui ont repris les réservations à partir de plusieurs régions du pays, du Centre, comme du Sud et de l'Hexagone, notamment par ceux qui sont originaires de l'Ouest. De l'animation toute, H24. De jour comme de nuit et à la même cadence en cette arrière-saison ? compter avec septembre et même octobre?, les Andalouses reprennent du poil de la bête. Les vacanciers y ont élu domicile et en profitent largement. D'autant qu'ils ont la plage et le restaurant pour eux. Peu de monde et meilleure prestation sans attente de place sur le sable et de tables. Une aubaine que beaucoup de jeunes couples sans ou avec enfants en bas âge, de cadres à la retraite qui exploitent à fond la caisse ce don de la nature qui les gâte en soleil et en beau temps. Les estivants d'août ont tout à envier à ces vacanciers partis en septembre et au-delà, auxquels ce retard de saison fait du bien. Ces aoûtiens qui n'ont pas pu éviter le rush de la saison et de ce mois qui a suivi le ramadhan, en fait le seul qui s'est présenté à eux avant la rentrée scolaire et sociale. Mais ils ont eu leur programme spécial entre animation musicale autour du dîner, longues soirées à la kheïma, animées par jeunes chanteurs de raï de la nouvelle vague de « ay ay » qui fait danser et « way way » que l'héritier Benchenet a mis sur sa platine et qui font ravage actuellement, ou encore des DJ connus de la scène par les habitués des pistes et enfin des troupes folkloriques qui font le tour du complexe en entonnant des airs du terroir accompagnées de danseurs et danseuses. Les Andalouses auront vécu un août bien algérien, ouvert sur la culture et le patrimoine national. Une richesse que nombre d'estivants avouent découvrir et apprécier, et qu'ils ont, du coup, immortalisée sur leurs téléphones portables.Les enfants d'abordLes enfants ont eu aussi leur lot de divertissement avec ces projections de films d'animation sur la grande place entourée de marchands de crêpes sucrées et de glaces. A la fin du mois, il y a eu beaucoup d'heureux à recevoir des cadeaux offerts selon qu'ils soient fillettes ou garçons par le complexe pour leur souhaiter de faire une bonne rentrée scolaire. Une louable initiative qui a plu aux parents contents d'achever ainsi leur dernier dîner avec cette surprise. Une manière à la direction du complexe touristique de maintenir le lien avec le client et lui donner l'idée de revenir à la saison estivale prochaine. Et puis, il ne faut pas perdre de vue le bouche à oreille qui au demeurant peut être un bon point pour la structure qui gagne ainsi à faire ébruiter ses prestations et les faire suivre d'actions effectives qui font opter pour la réservation en ses espaces. Et de l'espace, il y en a à profusion. Avec une primeur donnée à la verdure, entre bosquets, palmiers, arbustes et gazon. Et de l'espace, cette infrastructure de loisirs, de détente et de divertissement considérée comme le premier grand centre touristique de l'ouest en possède justement. Ce complexe a la réputation bien établie de se targuer d'être des plus beaux du pays et les plus attrayants aussi, situé qu'il est à une vingtaine de kilomètre de la ville d'Oran, sur la corniche ouest d'Oran « draguée » par des milliers d'estivants qui y transitent depuis son érection dans les années 1970. Son emplacement de rêve et stratégique (il est situé à plus de trente kilomètres de l'aéroport international d'Es Senia) ravit la vedette à tous les autres sites touristiques érigés depuis. D'autant que son implantation le long de la baie des corailleurs et au pied d'une montagne verdoyante fait de ses 1.200 mètres de plage propre au sable fin, un endroit paradisiaque dont l'image de marque s'est vue corrigée et rehaussée avec l'apport d'une vision nouvelle et jeune de la prise en charge des lieux et des personnes qui y séjournent. Une bien belle étendue de pas moins de 20 hectares verdoyante, boisée et fleurie à satiété bien entretenue qui égaie cette station balnéaire réputée dans tout le pays. Et sa réputation, elle ne l'aura pas volée surtout ces dernières années, puisque des améliorations y ont été apportées après avoir traversé des années de désert absolu, négligée, mal fréquentée et mal vue par les familles pour lesquelles la publicité clamait que les Andalouses était de loin le coin familial par excellence. Bungalows au nombre de 175, villas et l'hôtel pourvu de 402 chambres revisités dans leur mobilier et leur confort n'ont pas désempli les mois d'août et septembre derniers.Des prestations revues et corrigéesDe meilleures prestations, voilà un volet sur lequel table le directoire. Pari tenu depuis deux années, puisque l'infrastructure qui n'était fréquentée que l'été, a réussi à attirer la clientèle le reste de l'année, y compris en pleine saison hivernale et pendant le mois de ramadhan. Une belle revanche prise par le staff, à sa tête un jeune et dynamique responsable qui a voulu, en prenant les rênes de la direction commerciale, insuffler une nouvelle vie au complexe. Idée qui a eu beaucoup de difficultés à se faire accepter, imaginer même. Pourtant concrétisée comme développée en théorie avant de se voir bel et bien appliquée sur terrain. En témoignent ces réservations de touristes bien particuliers séduits parmi les entreprises, les hommes d'affaires, et ces bénéfices introduits dans les caisses de cette entreprise touristique de l'Ouest. A titre d'exemple, il est avancé les recettes de ces deux dernières années en basse saison, qui ont renfloué les caisses. De la fourchette des 300 mille dinars dans les années 70 réalisés pendant le mois de ramadan et ce à l'ouverture du complexe et au-delà, il a été enregistré en 2012, 9 millions de dinars pour être revu à la hausse l'année d'après avec 12 millions de dinars pour la même période de l'année. Une nouvelle donne qui reprend du poil de la bête, après une longue trêve due à la décennie noire. Une prouesse qui a fait monter au créneau le complexe, le bouche à oreille aidant le tourisme dans la région s'en est trouvé revigoré avec des idées qui se vendent, acharnement au travail, prouvant ainsi qu'on peut passer à autre chose en coupant avec les idées préconçues, les clichés stéréotypés d'une gestion touristique archaïque, dépassée par les événements et les exigences de l'heure dans ce secteur. Qui, d'après les prestataires sur place, avec ce regain, on peut gagner en maturité et en savoir-faire pourvu qu'on accepte le changement dans la maison tourisme. Mais c'est compter sans les coriaces mentalités obtuses qui s'accrochent vaille que vaille à la chose bureaucratique, qui ne fait pas que du bien aux projets de bonne volonté. Mais qu'à cela ne tienne. Puisque mordicus, il y a aussi, et grand bien fasse à la donne touristique, des entêtements qui font bien de tenir bon même quand le navire menace de chavirer, pour redresser la barre et tenter de la tenir droite pour filer à l'horizon des perspectives salvatrices. Et notre tourisme en a bien besoin. Et c'est ce qui pousse à l'optimisme, surtout depuis la fin de la saison estivale où ce même complexe fait encore le plein grâce à des formules de promotion, en week-end et huitaine. Une cadence qui a pour complice dame nature qui sert le pays en ces mois d'octobre et ce début novembre en temps clément, presque estivale. Des couples en voyage de noces ou en lune de miel, des retraités, des personnes âgées sont de ces réservations de l'arrière saison. Un tonus qui fait du bien aux Andalouses et au tourisme.




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