Les anciens rappelés du service national reviennent à la charge

Les anciens rappelés du Service national de la wilaya de Tizi Ouzou, réincorporés dans le cadre de la lutte antiterroriste durant les années 1990, ne comptent pas lâcher prise.
Ils sont revenus hier à la charge en organisant une marche, à l'instar des rappelés des autres wilayas du pays où des marches similaires ont été aussi organisées. En dépit d'une chaleur suffocante, des centaines ont marché dans les artères principales de la ville de Tizi Ouzou, pour exiger des autorités la prise en charge de leurs revendications d'ordre social. Les protestataires, qui ont entamé leur action en septembre 2011, réclament essentiellement un statut particulier.
Un statut qui permettra une prise en charge des «blessés laissés-pour-compte», ainsi que ceux qui ont perdu leurs postes d'emploi à l'époque et dont la plupart sont au chômage aujourd'hui. Les marcheurs, qui sont pour rappel descendus dans la rue pour le même motif le 8 mai dernier, ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya à la fin de leur marche. «Nos responsables doivent se pencher sérieusement sur notre cas.
Nous avons défendu les institutions de notre cher pays, mais aujourd'hui ils continuent à nous ignorer, alors que nous sommes les premières victimes de la tragédie nationale. Nous ne baisserons pas les bras tant que nos sacrifices ne sont pas pris en considération», nous dira l'un d'eux.
Les représentants de cette corporation des différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou n'écartent pas la possibilité d'organiser des marches cycliques, bimensuelles probablement, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. En l'absence de chiffres officiels, on parle de 18 000 anciens rappelés rien qu'au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Un ancien rappelé a fait remarquer d'ailleurs que la plupart des rappelés étaient originaires des wilayas de Kabylie.