Algérie

Les anciens condamnés à mort suspendent leur actionAPRÈS 7 JOURS DE GRÈVE DE LA FAIM


Les anciens condamnés à mort suspendent leur actionAPRÈS 7 JOURS DE GRÈVE DE LA FAIM
Est-il admissible que 50 années après l'Indépendance des condamnés à mort n'aient pas bénéficié d'un logement'C'est avec fierté que ces anciens condamnés à mort ont fêté le 59ème anniversaire de la Glorieuse Révolution de Novembre malgré le «mépris» affiché par les responsables en exercice qui n'ont daigné envoyer aucun d'entre eux pour s'enquérir de leur situation après sept jours de grève de la faim dans un hangar attenant au siège de l'Association nationale des anciens condamnés à mort (Anacm), 1954/1962.
Initiatrice de ce mouvement de protestation, l'association a décidé d'interrompre cette grève de la faim observée sept jours durant à Alger. Une deuxième étape suivra et verra le mouvement se poursuivre jusqu'au 7 novembre prochain au niveau de chaque wilaya.
La grève ne cessera pas pour autant car elle se poursuivra dans les domiciles de chacun pour devenir illimitée jusqu'à satisfaction totale des revendications lesquelles avaient été formulées dans une lettre ouverte adressée au début de la protestation au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Cette marginalisation par les autorités, relève une note de l'Anacm, a semé tristesse et déception au sein des grévistes du 3ème âge et dont certains ont été renvoyés chez eux pour leur éviter des complications de santé, notamment les cancéreux en phase finale.
Par ce mouvement, ces anciens combattants de l'ALN, rescapés de la guillotine que manipulait le bourreau tristement célèbre, Fernand Myssonnier de son nom, se sont ainsi soulevés contre la «hogra».
Au nom de tous les anciens condamnés à mort, le président de l'association Mostefa Boudina, a souligné avec force «l'indignation profonde» ressentie par cette frange du peuple algérien, qui revendique «une place plus juste dans l'échelle du mérite au sein de la famille révolutionnaire et de la société algérienne».
La prochaine étape du mouvement de protestation donnera lieu à des rencontres régionales de tous les anciens condamnés à mort des wilayas de l'Ouest, du Centre et de l'Est du pays.
Il a été par ailleurs décidé de la constitution d'une délégation composée de six grévistes représentant les trois régions. Ils devront accompagner leur président auprès du Premier ministre, des ministres des Moudjahiddine, de l'Habitat et de l'Intérieur pour plaider, une fois encore, leur cause en réitérant notamment leur droit au logement. A ce propos, il faut dire qu'il est en effet inconcevable et non moins outrageant, que plus d'un demi-siècle après l'indépendance, ces glorieuses figures de notre révolution logent encore dans des conditions très précaires.
Dans leur dernière note, reçue hier à notre rédaction, ces «chouhada vivants», comme se plaît à les nommer leur président Boudina, informent que «si cette tournée n'aboutit pas (...), ils reprendront la grève de la faim sur une plus grande dimension et d'autres formes d'action».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)