Les anciens chanteurs reviennent sur scène

Le public de Bouzeguène qui voulait vraisemblablement découvrir ces célébrités au verbe fort et à  la parole sage, a afflué massivement vers l'esplanade du centre culturel pour assister au gala. En effet, juste après la prière des Tarawihs, c'est l'entrée en lice de Massa Yous, une chanteuse sexagénaire qui grâce à  sa voix miel et caramel, accroche et ensorcelle son public avec ses chansons tirées de ses quatre albums. Voilà ensuite Ahmed Chabi qui troque sa vieille guitare pour un mandole dont les câbles répondent à  la moindre touche.
M'hend Azazgui, ancien «drabki» (joueur de derbouka) devenu chanteur attitré des tubes de Slimane Azam, son compagnon d'enfance, nous a bercés avec Ayafroukh Ifireles, ou l'hirondelle dans le rôle du pigeon voyageur. Le plus décontracté de ces artistes est sans nul doute le comédien et chanteur Mhenni Amroun. D'abord il improvise un sketch comme personne ne pouvait le faire, puis, Ramadhan oblige, il interprète Aâbodhiw Yeskerwich (Mon ventre fait du bruit), où il implore l'imam à  l'appel d'El Adhan pour «casser le Ramadhan». Fergani Khelaf d'abord, puis Ahitos et Aït Semlal vont créer une ambiance indescriptible. Cette soirée ramadhanesque verra l'entrée, hors programme, de quelques chanteurs de la nouvelle génération comme Mohand Amokrane et Amouchas.
Enfin, pour décontracter l'assistance, c'est Ouamer qui déversera son humour improvisé à  bon escient et par l'interprétation de El à‚amriou de Matoub Lounès. Cette soirée mémorable a été coordonnée et animée par Zoubir Redjadj, animateur à  la radio Chaîne II.