Les anciens agents de Sonatrach refusent la proposition du PDG Un de leurs collègues avait menacé de s'immoler par le feu avec ses deux enfants

Les anciens agents contractuels de l'entreprise publique des hydrocarbures Sonatrach, qui avaient entamé, mercredi, une grève de la faim devant le siège de la direction générale de cette entreprise à Alger, ont été empêchés, dans la soirée, de continuer leur action par un renfort sécuritaire, selon un gréviste.
Le lendemain, ils sont revenus sur les lieux avec la ferme attention d'aller jusqu'au bout et l'un d'eux avait ramené avec lui ses deux enfants et avait menacé de s'immoler avec eux par le feu après s'être enchaîné au portail de l'entreprise.
Suite à cette action de désespoir, la direction générale de Sonatrach a vite «réagi» en proposant aux protestataires des contrats renouvelables sur cinq ans. Contacté par nos soins, Athmane Agoumaz, porte-parole de ces grévistes, nous a déclaré : «Après la menace d'immolation par le feu d'un de nos collègue, Abdelhamid Zerguine, PDG de la Sonatrach nous a proposé, par le biais d'un policier, de nous réintégrer à des filiales de cette entreprise, mais cette fois-ci avec un contrat renouvelable garantie sur de cinq ans.»
Les protestataires, qui comptent aller jusqu'au bout de leur mouvement et revenir à leurs sit-in à partir de demain, devant le siège de la DG, ont refusé cette deuxième proposition. «Nous avons eu la même proposition qui diffère dans la durée», nous a expliqué M. Agoumaz avant d'ajouter :
«L'ensemble des anciens agents de surveillance ont refusé cette proposition et comptent poursuivre leur rassemblement jusqu'à la prise en charge évidente de nos revendications.». Il est à noter que ces anciens contractuels veulent «reprendre leurs postes vacants depuis six mois». Il nous a fait également savoir que «M. Sahnouni, directeur de la division de production où ils travaillaient, avait adressé à M. Zerguine une correspondance dans laquelle il lui a suggéré de les reprendre». M. Agoumaz s'est interrogé aussi sur «la volonté du PDG de les reprendre au sein des autres filiales de Sonatrach, au lieu de les réintégrer à leurs anciens postes».
«Il faut signaler qu'aucun document relatif aux deux propositions du PDG de cette entreprise nous a été adressé et les promesses restent verbales», nous a-t-il précisé. Les anciens agents de surveillance de la division de production de Sonatrach de Hydra (Alger) revendiquent leur réintégration au sein de l'entreprise publique.