L'Algérie et la Grande-Bretagne se sont entendues pour approfondir leur relation dans divers domaines.
La dernière visite à Londres de Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a permis aux deux pays de discuter des questions politiques et d'opter pour une coopération plus étroite, basée particulièrement sur un échange d'expériences. C'est ce qu'a expliqué, hier, l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Martyn Roper, lors d'une table ronde organisée à sa résidence en présence d'Andy Barclay, chargé de communication au niveau du Centre international d'études pénitentiaires (CIEP) à Londres. L'objet de cette rencontre est de rendre compte de l'état d'avancement du projet de partenariat portant sur la réforme des établissements pénitentiaires, initiée il y a quatre ans et qui sera au programme d'un colloque de deux jours, dont les travaux débuteront aujourd'hui. Un colloque organisé par le ministère de la Justice en collaboration avec le CIEP.
Le projet est très réussi, selon l'ambassadeur. «Le gouvernement algérien a décidé de réformer les prisons et comme nous avons une expérience en la matière, nous la lui avons proposée. Il a accepté. Le travail consiste à essayer de moderniser les prisons en Algérie et aussi de former le personnel», a fait remarquer l'ambassadeur. La raison de l'engagement de l'Etat algérien dans ce processus de réformes des établissements pénitentiaires répond à la logique de mettre à niveau les prisons, et ce, afin qu'elles répondent aux normes internationales. «Notre devoir est d'aider le gouvernement algérien a atteindre les normes internationales en lui donnant les outils nécessaires, notamment pour ce qui est de l'application des textes de loi et aussi la manière de faire face à la surpopulation des prisons, la réintégration et la protection du grand public», a expliqué Andy Barclay.
Mais à la question de savoir si le problème de la surpopulation de nos prisons peut être réglé de sitôt, M. Barclay répond que ce problème n'est pas propre à l'Algérie ; la majorité des pays sont confrontés à ce casse-tête. Depuis le lancement du projet, les membres du CIEP visitent régulièrement quatre prisons pilotes et trois nouveaux pénitenciers construits selon les normes internationales ; ils ont évalué le degré de performance de chaque prison, identifié les points noirs et mis en place une stratégie à adopter pour les années à venir. «Aucun pays au monde ne peut régler le problème de la surpopulation dans les prisons. Toutefois, les nouvelles prisons construites en Algérie répondent aux normes, notamment en matière de respect de la dignité du prisonniers», note M. Barclay. «Nous avons les même problèmes. Seulement la différence réside dans la culture individuelle.
En Algérie, il existe 127 prisons et en Grande-Bretagne 150 prisons pour 100 000 habitants. Nous avons pu régler certains problèmes grâce à un programme spécial que nous reproduisons en Algérie», se félicite M. Barclay, qui relève que les anciennes prisons algériennes ont été invitées à revoir les conditions d'hygiène et aussi de prodiguer au staff une formation adéquate qui lui permettra une meilleure gestion. Le colloque d'aujourd'hui portera sur le thème de «La planification stratégique et la gestion des établissements pénitentiaires». Les participants ouvriront le débat autour d'un programme d'action pour les prochaines années dans les domaines de la planification stratégique et la formation des ressources humaines.
Posté Le : 13/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com