Les succès de l'armée syrienne sur le terrain, les accords avec les rebelles sur l'évacuation de plusieurs villes, à l'image de Homs récemment et, lundi, à Adra, près de Damas (portant sur la libération de familles détenues par les insurgés en échange de vivres), l'entame de la campagne électorale pour l'élection présidentielle avec en point de mire une quasi-certaine réélection du président sortant Bachar Al-Assad, sans parler de la destruction à plus de 90% de l'arsenal chimique de l'armée selon la Mission conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, autant d'éléments qui font craindre le pire et qui poussent les Amis de la Syrie à se réunir demain à Londres, probablement pour accuser Damas d'avoir utilisé des armes chimiques. Le ministre qatari des Affaires étrangères, Khaled Al-Attiyah a accusé, lundi, le gouvernement syrien de faire usage de gaz toxiques dans les zones tenues par les rebelles en appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à intervenir et « imposer » un cessez-le-feu. Une accusation relayée par l'organisation Human Rights Watch (HRW) qui a fait état, hier, de « preuves solides sur des attaques au chlore menées par le régime syrien dans trois villes à la mi-avril » évoquant des entretiens avec des témoins et du personnel médical, d'images filmées d'attaques et de photographies de restes des barils. « L'usage apparent de chlore en tant qu'arme - sans parler du fait de viser des civils - est une violation flagrante de la loi internationale », a indiqué Nadim Houry, le directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en suggérant de faire appel au Conseil de sécurité de l'ONU afin de saisir la Cour pénale internationale. Une suggestion que la France a élaborée dans un projet de résolution qu'elle a proposé, lundi, à l'instance suprême de l'ONU l'exhortant de recourir à la CPI, en raison « des crimes de guerre et contre l'humanité commis et par le régime et par les groupes armés d'opposition ». Le texte devrait être débattu aujourd'hui, et mis au vote la semaine prochaine. Onze pays membres du Conseil se tiennent prêts à voter le document. La Russie, qui a bloqué avec la Chine plusieurs résolutions contre le gouvernement syrien, a, quant à elle, jugé contre-productif la démarche au moment où Damas est en passe d'éliminer son arsenal d'armes chimiques.
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Posté Le : 13/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Goutali
Source : www.horizons-dz.com