“Les amis de la Révolution algérienne et son internationalisation” thème d’un colloque international à Chlef: L’écriture de l’Histoire au menu

Le ministre des Moudjahidine a insisté sur la participation effective des historiens, des chercheurs et des universitaires afin que l’écriture de l’histoire révolutionnaire soit parfaite et riche.

Organisé les lundi et mardi à la Maison de la culture de la wilaya de Chlef par le ministère des Moudjahidine, en collaboration avec celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le premier colloque international sur le thème “Les amis de la Révolution algérienne et son internationalisation”, qui intervient également dans le cadre du 60e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale, vise à mettre en évidence le rôle que bon nombre d’étrangers ont joué en faveur de la cause algérienne durant l’époque coloniale.

Le colloque a été inauguré par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui a parlé, lors de son intervention, de la nécessité absolue d’opter pour une méthode moderne et surtout scientifique dans l’écriture de notre histoire révolutionnaire.

“C’est dans cette optique qu’intervient justement l’organisation de cette rencontre internationale. Le rôle que plusieurs amis de la Révolution algérienne ont joué est prépondérant et important à tous les niveaux. Ils ont défendu sans relâche et avec détermination la cause algérienne durant toutes les étapes de notre Révolution. Notre pays leur en est reconnaissant”, a dit d’emblée le ministre des Moudjahidine.

Ce dernier a également insisté sur la participation effective des historiens, des chercheurs et des universitaires afin que l’écriture de l’histoire révolutionnaire soit parfaite et riche pour être remise, dans les conditions souhaitées, aux générations futures.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part des historiens, des chercheurs, des spécialistes mais aussi des étudiants, a vu la participation de nombre de conférenciers venus de différents pays d’Europe et du monde arabe.

C’est le cas du Norvégien Torbjern Odegaard de l’Institut scandinave d’études d’Afrique du Nord qui a raconté, en détail, le travail médiatique d’un journaliste qui s’était rendu en Algérie pendant les années 50.

“Celui-ci a parfaitement couvert les événements qu’a connus la Révolution algérienne. Il a assisté à toutes les horreurs qu’avaient fait subir les Français aux Algériens. Comme il a également rapporté toutes les atrocités commises par le colonialisme à l’époque”, évoque, entre autres, cet intervenant.

Pour sa part, l’Italien Andréa Brazzoduro du Centre d’histoire sociale du XXe siècle Paris 1 (Panthéon-Sorbonne CNRS) a longuement parlé des notes que Giovanni Pirelli, un grand industriel italien qui a soutenu la cause algérienne, avait réalisées sur les souffrances qu’avaient connues les Algériens durant toute la Révolution.

“Il a relaté dans ses écrits la misère et le martyre que les réfugiés algériens enduraient, des années durant, pendant l’époque coloniale, dans des conditions inhumaines aux frontières entre l’Algérie et la Tunisie…”, rappelle l’orateur.

Soulignons enfin que d’autres intervenants, notamment des universités de Chlef, d’Alger et de Béjaïa, ont, eux aussi, parlé de ces étrangers du monde entier qui avaient soutenu avec fermeté le peuple algérien dans son combat durant l’époque coloniale jusqu’à son indépendance.

A C