Algérie

Les Américains débarquent



Les Américains débarquent
Abdessalem Bouchouareb ministre de l'Industrie et des MinesRésolue à relancer son industrie et son agriculture, l'Algérie se tourne vers l'Oncle Sam.L'Algérie semble avoir trouvé le train à prendre pour réussir son projet de développement économique: les USA. Ce pays dont la Californie est considérée comme étant «la corbeille du monde» et dont l'industrie est des plus performantes et innovatrices dans le monde, a beaucoup à donner en la matière et l'Algérie ne le sait que très bien.Le ministre algérien de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a en effet accordé, hier, trois audiences aux représentants d'immenses entreprises américaines présentes en Algérie dans le cadre d'une mission de prospection.Le ministre de l'Industrie et des Mines a d'abord reçu JeffreyImmelt, le P-DG de General Eletric,, un groupe international engagé dans un partenariat pour la réalisation d'un complexe industriel à Aïn Yagout, dans la wilaya de Batna pour la fabrication de turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs et systèmes de contrôle à commande. Lors de cette rencontre, il a été question de l'état d'avancement des travaux ainsi que de l'opportunité d'impliquer des entreprises algériennes locales à travers la sous-traitance, notamment pour l'usinage de certaines pièces.Le P-DG de General Electric a marqué la disponibilité de son groupe à intégrer des opérateurs locaux et a souligné que l'exportation des produits du complexe de Batna est envisageable à l'avenir.GE a également marqué son intérêt d'élargir ses activités industrielles en Algérie en prenant part dans d'autres joint-ventures impliquant le secteur de l'énergie, notamment pour la fabrication d'équipements pétroliers.Le ministre de l'Industrie et des Mines a en outre reçu une délégation de Blumberg Grain conduite par David Blumberg. L'audience a eu lieu en marge des discussions actuellement en cours pour la réalisation d'entrepôts de stockage des céréales.Dans le même sillage, Abdessalem Bouchouareb a reçu un consortium d'entreprises en mission de prospection en Algérie sur initiative de l'US-Algeria Business Council (Usabc). Ce consorsium est constitué notamment de Abbott, Aecom, Air Products, Arrakis Solutions, Celgene, DuPont, Global Venture, Lockheed Martin, Mars Company, Valvtechnologies, Philip Morris International et Caterpillar.Ces rencontres ont été l'occasion pour le ministre de l'Industrie et des Mines de présenter le nouveau cadre de l'investissement en Algérie, les avantages qu'il accorde ainsi que les opportunités du marché national et la possibilité d'un accompagnement plus soutenu pour les investisseurs qui se projetteraient dans une démarche export en faisant de l'Algérie un hub régional et continental. Il a aussi plaidé pour l' «intensification des relations économiques, industrielles et minières en particulier, entre les entreprises algériennes et américaines et à dynamiser le volet partenarial». Sur ce point précis, il a vivement insisté sur l'«importance du partenariat faisant place à la promotion de la sous-traitance nationale et au transfert de savoir-faire technologique et managérial», vision à laquelle ont souscrit sans réticence les investisseurs américains.Auparavant, un partenariat a été établi pour la réalisation d'une ferme-pilote d'élevage de près de 20.000 vaches laitières qui est déjà, à l'heure actuelle, entrée dans sa phase de concrétisation dans la vallée de Dayet El-Bagra, dans la commune de Brezina, wilaya d'El-Bayadh. Il s'agit du lancement des travaux de mise en valeur d'une superficie agricole de 500 hectares qui devra passer, avant la fin du mois de novembre prochain, à près de 2000 hectares, et devant être consacrée à la production, au titre de la saison agricole 2016-2017, de cultures fourragères, à la maïsiculture, la céréaliculture (orge et blé tendre et dur notamment), a expliqué, Haïmoudi Benramdane, responsable de la direction locale des services agricoles d'El Bayadh.Ces projets, conçus comme étant des initiatives pilotes, vont sans nul doute susciter d'autres dans d'autres régions. Leur particularité est qu'ils sont des projets immenses qui se réalisent dans des superficies très vastes qui dépassent souvent les 500 hectares, pratique très répandue aux USA.L'Algérie, qui est un pays-continent, en s'alliant ainsi avec des investisseurs américains, apprendra petit à petit à aller sur leur trace et intégrer l'exploitations des grandes surfaces comme pratique en matière d'agriculture. La démarche ne fait que commencer et elle donne déjà l'air d'être prometteuse.


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