Algérie

Les Américains aux urnes dans un pays sous tension



Des dizaines de millions d'Américains étaient appelés hier à se rendre aux urnes pour choisir entre Donald Trump et Joe Biden, lors d'une élection présidentielle historique dans une Amérique divisée à l'extrême. A 6h (11h GMT), les bureaux de vote ont ouvert à New York et certains dans quatre autres Etats, le New Jersey, le Connecticut, la Virginie et le Maine. Favori des sondages depuis des mois, Joe Biden, 77 ans, ancien vice-président de Barack Obama, espère enfin décrocher les clés de la Maison-Blanche à sa troisième tentative. Armé de son indéniable énergie sur les estrades, le président républicain sortant, 74 ans, qui a mené une campagne d'une agressivité inouïe, promet de son côté de créer de nouveau la surprise, comme en 2016.Il a assuré hier avoir "une très solide chance de gagner" la présidentielle, lors d'un entretien accordé à la chaîne Fox le jour même de l'élection. "On va gagner très largement au Texas, en Floride, en Arizona. Je pense que les résultats seront très bons pour nous en Caroline du Nord", a-t-il encore prédit, en référence à plusieurs Etats où les résultats pourraient être serrés. Les résultats "seront bons en Pennsylvanie", a-t-il ajouté, un peu plus prudent. "J'ai le sentiment que nous allons vers une large victoire", avait lancé, quelques heures plus tôt, Joe Biden depuis Pittsburgh, la ville où il avait débuté sa campagne il y a 18 mois.
La campagne a été dominée par la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 230 000 morts aux Etats-Unis et s'est encore aggravée ces derniers jours. Au moment où certaines villes se préparent à d'éventuels débordements violents, l'Amérique donne au monde l'image d'un pays scindé en deux blocs qui ne se parlent plus. Pendant des mois, Donald Trump a agité, scénarios apocalyptiques à l'appui, le spectre d'une "gauche radicale" prête à transformer la première puissance mondiale en un "Venezuela à grande échelle".
Les démocrates, Joe Biden et Barack Obama en tête, multiplient eux les mises en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices sur les institutions démocratiques d'un second mandat Trump. Près de 100 millions d'Américains ont déjà voté par anticipation, en personne ou par correspondance, pour éviter les bureaux de vote bondés en pleine pandémie. Depuis des semaines, Donald Trump critique cette option, l'accusant sans preuve de favoriser la fraude électorale.
R. I./Agences


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