Les ambitions grandissantes des Verts Après les matchs de qualification pour le Mondial-2014

«Nous sommes très fiers de ce que nous avons réalisé ce dimanche après-midi à Kigali. Nous avons atteint notre premier objectif de sortir premier de notre groupe. Ce fut un match très difficile. Nous attendons maintenant avec impatience notre prochain match face au Mali. Je suis fier de ces joueurs, et je suis fier d'être aujourd'hui en Algérie. J'ai vu comment les gens étaient heureux aujourd'hui. Je ne veux pas parler des aspects négatifs, nous allons régler cela aux entraînements.» Pour le sélectionneur national, remporter deux succès à l'extérieur est une grosse performance qui confirme que l'équipe algérienne voyage désormais bien en Afrique. «Deux victoires de suite en déplacement est une grosse satisfaction, c'est la marque des grandes équipes. Dans l'histoire du football algérien, l'équipe nationale n'a jamais gagné deux matchs de rang hors de ses bases. Cette performance réussie par notre jeune équipe constitue un capital confiance pour les joueurs en prévision des prochaines échéances», a estimé le coach bosniaque qui est pour beaucoup dans la marge de progression des Verts depuis sa prise de fonction en 2012. Les joueurs étaient conscients de leur mission. Notre équipe a confirmé son statut devant une formation rwandaise qui dispose de jeunes talents évoluant dans de petits championnats, notamment européens. Les Rwandais connus pour leur fair-play ont développé un jeu professionnel, a ajouté le technicien. Ce n'était pas facile de défier une équipe comme le Rwanda chez lui. Les joueurs adverses ont manqué de vitesse nécessaire pour nous désarticuler. Les Algériens ont été toujours prêts à concevoir des contre-attaques bien organisées. Ils ont réussi à remplir tous les compartiments du jeu. La joie de la qualification a été grande à Kigali. Cette qualification est désormais le sujet de débat sur les télévisons et les radios. Les populations algériennes continuent d'acheter le maillot des Verts, à habiller leurs petits enfants aux couleurs de leur idoles algériennes. Jusque là, les Fennecs, n'ont franchi qu'une étape, le plus difficile reste à faire. La fête continuera tant que l'Algérie restera dans la compétition. Avait-on envisagé une ascension aussi rapide ' Bien sûr que non, a expliqué le capitaine des Verts, le défenseur central Madjid Bouguerra. «C'est difficile d'imaginer un tel parcours lorsque l'on lutte pour sortir d'un groupe aussi difficile avec le Mali. Mais tout peut se produire. On attend, avec l'équipe on essaie de réussir, puis un jour les rêves deviennent réalité». Après s'être extirpé du groupe H composé du Mali, du Bénin, du Rwanda pour la campagne africaine comptant pour le Mondial-2014, l'Algérie est désormais tournée vers la phase à élimination directe. Le Bosniaque Vahid Halilhodzic est un entraîneur heureux. Et pas seulement parce que son équipe a gagné le droit, au terme d'une saison totalement maîtrisée, d'évoluer parmi les ténors africains lors du dernier tour des barrages qualificatifs pour Rio De Janeiro. Une fulgurante ascension pour une jeune équipe. Encore, elle a réussi son opération reconquête. Cette rapide ascension n'était pas forcément programmée. On a toujours visé la reconstruction d'une équipe, sourit Halilhodzic, qui a pris les commandes d'une équipe à l'agonie en juin 2011. Les résultats ont suivi. Depuis la fin de la CAN-2013 en Afrique du Sud, les Algériens ont remporté quatre victoires de suite toutes compétitions confondues, dont trois en qualification du Mondial-2014. Ils ont inscrit huit buts et encaissé un seul. «L'équipe algérienne a gagné en expérience et en maturité. C'est un groupe de jeunes techniciens, très doués qui commence à gagner en maturité petit à petit, en montant en puissance et en acquérant de l'expérience. L'équipe a de l'avenir. Les joueurs voulaient laisser leur empreinte dans l'histoire de la sélection nationale, ils vont le faire», se réjouit l'entraîneur.