L'Algérie dispose de plus de soixante produits agricoles ou d'origine agricole potentiellement susceptibles d'être labellisés. Le ministère de l'Agriculture ambitionne justement, de labelliser au cours de l'année 2019, une dizaine de ces produits du terroir.Rym Nasri ? Alger (Le Soir) ? «Nous avons recensé des produits potentiellement labellisables à travers plusieurs wilayas du pays», assure Hamid Hamdani, directeur de l'organisation foncière, de la mise en valeur et de la protection des patrimoines au ministère de l'Agriculture, hier en marge de la journée technique de labellisation, tenue à l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie, à Alger.
Pour ce faire, il précise que des chefs de file ont été désignés pour constituer des sous-comités spécialisés et tous les acteurs concernés par cette opération ont été impliqués, notamment des institutions techniques et des universitaires.
Il rappelle, ainsi, que depuis la mise en place de l'ensemble du dispositif réglementaire, trois produits ont été concernés : la date de Deglet Nour de Tolga (Biskra), la figue sèche de Béni Maouche (Béjaïa), et l'olive de table de Sig (Mascara).
«Les deux premiers produits ont été labellisés. Quant au troisième, son dossier a pratiquement abouti. Le Comité national de labellisation va l'examiner dans les semaines qui viennent», détaille-t-il avant d'ajouter : «Nous avons aussi le fromage de Bouazza d'Oum-el-Bouaghi dont le dossier connaît une avancée. Le cahier des charges a été finalisé et va être soumis à l'examen du Comité national de labellisation.»
Selon lui, la journée technique organisée hier, vise justement, à évaluer l'état d'avancement de certains dossiers qui sont au nombre de quatre. Le directeur de l'organisation foncière, de la mise en valeur et de la protection des patrimoines affirme que l'Algérie compte un potentiel de 60 produits qui sont potentiellement «labellisables» dont 30 ont été identifiés plus au moins structurés.
Qualifiant le système de labellisation de «complexe», il explique que cette reconnaissance n'est pas opposable uniquement sur le plan national mais elle doit être opposable sur le plan international. «Nous veillons donc, à ce que le standard et la démarche soient respectés», dit-il.
Aujourd'hui, poursuit-il, «nous ambitionnons à atteindre au cours de cette année, presque une dizaine de produits labellisés».
Il rappelle, toutefois, que cette démarche nécessite dans nombre de pays, entre deux à trois ans par produit. «Il y a beaucoup d'aspects à prendre en charge notamment, l'opposition, la définition géographique, la caractérisation, la notoriété, et autres», explique-t-il.
Hamid Hamdani souligne, par ailleurs, que la date du 5 novembre a été consacrée Journée nationale de labellisation.
Parmi les dossiers de labellisation dont le cahier des charges a été déposé, celui de l'huile d'olive de Nath Ghobri sous la dénomination de «Achvayli Nath Ghobri». Issu de neuf communes réparties à travers les daïra de Azazga et de Bouzeguène, ce produit explique, Arkoub Mouloud, membre de la commission de labellisation de la Chambre d'agriculture de Tizi Ouzou, date du 16e siècle.
«Cet olivier de montagne gorgé de soleil est arrosé naturellement par la pluie et les neiges et pousse dans un maquis méditerranéen très aromatique constitué essentiellement de lavande et de lentisque», dit-il.
Il estime que le label va mettre en valeur le produit et encourager à cultiver cet olivier et augmenter ainsi la production.
Ry. N.
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Posté Le : 16/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rym Nasri
Source : www.lesoirdalgerie.com