Les ambitions à la baisse

Des inquiétudes en économie ' Elles émanent d'abord des entreprises qui voient avec appréhension que les importations se font en substitution à la production nationale, alors qu'il est recommandé de faire le chemin inverse, c'est-à-dire produire en substitution aux importations. Elles émanent également des populations, car quand bien même qu'il y ait abondance de produits de consommation importés (pas seulement alimentaires), la perception populaire de l'économie de marché est celle de la difficulté à se procurer un emploi doublée à celle de pouvoir le garder pour assurer au moins, non pas un déroulement de carrière, mais une retraite. Promotion et sauvegarde de l'emploi. Tâches difficiles et missions non moins difficiles. Il serait bien sûr utile que des bilans soient dressés afin de savoir si la démarche est assez appuyée et qu'elle ait fourni des résultats. Tâche moins ardue que celle de collecter l'épargne des travailleurs et canaliser celle-ci vers des projets de développement des petites et moyennes entreprises, qui souhaitent accéder à des sources de financement en dehors du canal bancaire.Cette nécessité s'impose d'autant qu'il est maintenant soutenu que l'économie de marché, présentée comme " la solution ", est perçue aujourd'hui comme une malédiction. Il y a de quoi, car au vu des conséquences de l'entrée dans l'économie de marché, ou plutôt de la mise en ?uvre de réformes, l'économie algérienne a eu droit à une augmentation rapide des importations suivie du constat qu'il devient difficile de trouver un emploi. Ne parlons pas des emplois supprimés à la suite de la dissolution d'entreprises, particulièrement les plus importantes de la wilaya. Les ambitions vont ainsi à la baisse, les jeunes diplômés à la recherche parfois vaine d'un emploi, ne comprennent pas pourquoi autrefois, durant plus particulièrement les deux premières décennies, au haut de la hiérarchie sociale, il y avait les études, le diplôme, et même la conquête des meilleurs postes, des plus élevés même, alors aujourd'hui, pratiquement, tous les emplois sont précaires. Même le secteur public économique ne garantit plus la stabilité au poste et n'offre plus l'assurance d'un déroulement de carrière, comme cela l'était avant l'entrée dans ce qui est appelé l'économie de marché, mais qui n'en n'est pas une en terme de normes.