Algérie

Les Allemands veulent investir dans les énergies renouvelables



L'Algérie table sur un taux d'intégration de 6% de la production de l'énergie électrique à travers l'utilisation de l'énergie solaire en 2015 et prévoit de porter ce chiffre à 10% en 2027. C'est ce qu'a révélé hier Mme Adamo, chargée des relations internationales à NEAL, filiale détenue par Sonatrach et Sonelgaz, lors des travaux d'un séminaire algéro-allemand sur les énergies renouvelables, organisé à l'hôtel Mercure d'Alger par la Chambre de commerce et d'industrie allemande (AHK Algérie) en collaboration avec l'Agence allemande de l'énergie (DENA). Elle a rappelé que l'Algérie dispose d'un énorme potentiel en la matière avec 3000 heures d'ensoleillement par an. Un potentiel non exploité en raison des coûts d'investissement très élevés et de la non-maîtrise de la technologie, reconnaît Mme Adamo. L'Algérie a lancé, a-t-elle ajouté, trois grands projets pour la réalisation de centrales hybrides gaz/solaire dans les régions de Naâma, El Bayedh et Hassi R'mel d'une capacité de production de 200 mégawatts chacune. Si le potentiel national en matière d'énergies renouvelables, notamment solaires encore sous-exploité, fait courir les Allemands, leaders mondiaux en la matière, il n'en demeure pas moins que ces derniers restent freinés dans leur ambition de conquérir le marché algérien par l'absence d'un cadre juridique favorisant la venue des investisseurs issus de ce pays. « Le code de l'investissement offre des aspects positifs. Mais à regarder les aspects particuliers, l'Algérie ne dispose pas d'un cadre juridique pour pouvoir investir dans le secteur des énergies renouvelables. L'investisseur étranger a besoin d'une sécurité au niveau des prix de l'énergie solaire. Il est très difficile pour l'investisseur de prendre cet engagement », s'est plaint Andrea Hergenröther, directeur général de AHK Algérie. Bethold Breid, représentant de l'Académie des énergies renouvelables en Allemagne (Renac), a abondé dans le même sens : « La loi prévoit en Allemagne un cadre d'investissement très clair. l n'en est pas de même en Algérie. Les investisseurs attendent un cadre sûr », a-t-il souligné, en invitant les autorités algériennes à y remédier. Selon lui, l'utilisation de ces énergies contribue à la réduction des coûts de la consommation énergétique globale, la création d'emplois et la protection de l'environnement.Quand bien même l'Algérie dispose d'un texte réglementaire du 04-09 d'août 2004 faisant la promotion des énergies renouvelables dans un cadre de développement durable, M. Andreas n'a pas cessé de demander une « loi fixant les tarifs et les modalités d'investissement ». En Allemagne, l'investissement dans le marché des énergies renouvelables est porté, indique-t-il, à 27 milliards d'euros, employant 250 000 personnes en 2007. Ali Hamidet, représentant du Centre de développement des énergies renouvelables, organisme public créé en 1982, pose quelques conditions pour atteindre le chiffre de 5% du taux d'intégration de l'énergie solaire. « Ce chiffre ne saurait être atteint sans prendre en charge le volet formation et transfert des technologies (') Le premier des problèmes est de savoir si Sonelgaz est prête à accepter un mode de la production de l'électricité autre que la source principale », s'est-t-il interrogé. Pour rappel, de nombreux partenariats ont été conclus entre l'Algérie et les Allemands dans le domaine des énergies renouvelables. Il s'agit de la construction de la tour solaire en Algérie par l'Institut solaire allemand Julich et la participation de Schott et Siemens en tant que fournisseurs dans la construction d'une centrale hybride solaire-gaz et la signature entre Neal et l'Agence internationale de l'énergie.


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