Algérie

Les Algérois en vase clos Il ne fait pas bon vivre dans la capitale



Les Algérois en vase clos                                    Il ne fait pas bon vivre dans la capitale
A cause de l'insécurité qui y règne et la dégradation des lieux, les familles préfèrent passer leur temps libre à la maison.
Alger est une ville morte. Ce constat a été fait même par des organismes internationaux qui considèrent que la capitale algérienne est l'une des villes au monde où il «fait le moins bon vivre». Dans une mégapole qui compte près de six millions d'habitants, les structures dédiées aux loisirs font cruellement défaut. Les familles algéroises ont pris désormais l'habitude de rester cloîtrées chez elles. Pourtant, il fut un temps où il était possible de se rendre dans certains lieux qui se comptent sur les doigts d'une main, notamment au Parc d'attractions et de loisirs de Ben Aknoun, au complexe de Riadh El Feth ou encore à la forêt Bouchaoui.
Ces endroits sont devenus, au fil du temps, infréquentables. Le public les a désertés, leur préférant la monotonie de leurs «cités numériques». A Riadh El Feth, ce sont les responsables qui changent à tour de rôle et non la qualité des prestations. Cela fait des années que les pouvoirs publics promettent un renforcement de la structure dans le domaine des activités culturelles et de loisirs. Mais en vain. Chaque nouvelle direction promet d'en faire «un pôle culturel rayonnant».
Mais rien de tout cela n'a été fait. Pis encore, la structure croule sous une uniformité pitoyable, donnant à l'édifice une allure de Souk El Fellah, tant elle est livrée à l'abandon. Même les transporteurs refusent, par manque de rentabilité, de desservir Riadh El Feth. La même situation de léthargie prévaut également au parc d'attractions de Ben Aknoun. Les familles ne s'y rendent presque jamais, excepté pour celles qui viennent des villes de l'intérieur ignorant la réputation peu reluisante du parc.
Outre ces lieux connus qui, il n' y a pas si longtemps étaient le point de chute des familles algéroises, il convient de dire aussi que la capitale manque aussi de structures touristiques promouvant la destination «Alger». Hormis La Casbah, qui se meurt à petit feu d'ailleurs, il n'y a pas d'autres sites touristiques dignes de ce nom pour accueillir les touristes. Les habitants de la capitale vivent chez eux, il n' y a pas de distractions en dehors du cercle familial. Aussi, l'animation culturelle, devant tirer les habitants de la capitale de leur léthargie, n'existe pas ou occasionnellement.
Le Théâtre national (TNA) et la salle Ibn Khaldoun sont fermés pour travaux. Quant aux salles de cinéma, gérées par les APC, souvent sous perfusion, elles sont dans leur écrasante majorité transformées pour accueillir d'autres activités. Les jardins publics sont également désertés par les visiteurs qui leur préfèrent les cafés, souvent bondés.
Ces lieux de convivialité sont devenus, au fil du temps, des endroits de débauche, où l'on s'adonne à la consommation de drogue et d'alcool.


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