Algérie

Les Algérois en manque de produits de première nécessité



Les Algérois en manque de produits de première nécessité
Durant le premier jour de l'Aïd El Fitr, de nombreux magasins à travers la capitale sont restés fermés au plus grand mécontentement des riverains qui n'ont pas trouvé où acheter une baguette.A Alger-Centre, il est clair que les magasins ne vont pas ouvrir de sitôt. En arpentant la rue Didouche Mourad, les principaux magasins sont fermés apparemment, jusqu'à aujourd'hui dimanche.En faisant également un tour aux abords de Belouizdad, exactement au marché Tnach, il est clair que les habitants ont souffert durant ces quelques jours.Les magasins de proximité sont fermés, et la seule boulangerie qui a ouvert ses portes hier a vu une grande affluence des quatre coins de la commune. Sur le trottoir, des femmes font la chaîne pour avoir quelques baguettes en cette période de pénurie. «C'est vraiment honteux, à chaque fête, qu'elle soit religieuse ou nationale, le pays tout entier s'arrête», s'exclame une mère de famille soutenue par un homme qui rapporte que les quelques boulangeries qui ont daigné ouvrir sont prises d'assaut. Le boulanger en question affirme qu'il ne fermera pas sa boutique même pour les prochaines fêtes, mais dénonce l'incompétence et le manque de sérieux d'autres professionnels.«Les boulangers emploient des gens venus de l'intérieur du pays, à chaque fête les ouvriers partent chez eux et le boulanger ne peut rien dire de peur de perdre une main-d'?uvre qualifiée», dénonce notre interlocuteur.Les fruits et légumes, qui constituent les aliments de base, sont également absents des étals. Si on peut facilement obtenir des fruits à des prix supérieurs à la normal, les légumes, eux, sont introuvables. Encore une fois au marché Tnach à Belouizdad, de nombreux vendeurs sont absents. La nouvelle infrastructure inaugurée quelques jours avant le début du Ramadhan, accueillant plus de 40 vendeurs de fruits et légumes, viandes et autres produits divers, est quasiment vide.Selon les informations communiquées par le ministère du Commerce, les magasins qui ont reçu une assignation à ouverture durant les deux jours de l'Aïd et qui n'ont pas ouvert encourent une amende qui varie entre 10 000 et 100 000 DA. Le transport également fait défaut dans la capitale. Si les moyens de transport en commun public, tels que les bus de l'Etusa, le tramway et le métro fonctionnent normalement, les transporteurs privés ont décidé de garder leur bus à l'arrêt pendant ces quelques jours.A Aïssat Idir, commune de Sidi M'hamed, les arrêts de bus sont désertés. «L'Etusa ne peut pas desservir seule toutes les lignes», explique une jeune dame. Notre interlocutrice dénonce également une forme de racket orchestré par les chauffeurs de taxi qui n'hésitent pas à profiter de l'occasion pour soutirer un maximum d'argent à la clientèle. «Avec le manque de bus, les chauffeurs de taxi conduisent les clients à la course et non au compteur, pour ramasser plus d'argent», s'indigne-t-elle. Le retour à la normal est attendu dès aujourd'hui et d'ici le milieu de semaine, la capitale retrouvera sans aucun doute ses habitudes ainsi que son ambiance.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)