Les plages de la capitale étaient prises d'assaut par des familles et des jeunes durant la semaine écoulée, en quête de fraîcheur. Interrogés, ces personnes rencontrées sur les lieux durant la journée de jeudi ont indiqué qu'elles voulaient juste échapper aux températures caniculaires enregistrées ces derniers jours et aux coupures électriques et d'eau qui ont touché la moitié de la capitale, et causées par la pollution naturelle et les pollutions dues à la fumée dégagée par les feux de forêt.
Suite à cela, les habitants de la capitale, en quête de fraîcheur, ont succombé à l'appel de la mer en dépit du jeûne du mois de Ramadhan qui coïncide, cette année, avec la saison estivale. Fuyant la fournaise des appartements en ces longues journées de jeûne, les personnes rencontrées sur les plages visitées nous ont confié que c'est la chaleur suffocante de la maison qui les a décidés à se rendre au bord de la mer avec leurs enfants à la recherche d'un peu de fraîcheur. Non loin de ces personnes, une dame accompagnée de ses parents, âgés, et de ses enfants.
«Je suis surtout descendue à la plage pour mes parents, venus passer le mois de ramadhan chez moi, et qui ne supportent plus la chaleur à la maison», a-t-elle dit. Par ailleurs, même les plages non surveillées sont assaillies. En effet, les unités de la protection civile ont fait savoir que les plages non surveillées et interdites à la baignade n'ont pas dérogé à la règle. Celle des Sablettes, par exemple, était assaillie ces derniers jours, particulièrement le week-end. Désertées à l'approche de la rupture du jeûne, les plages de la capitale s'emplissent de nouveau dans la soirée.
Cette situation inédite du fait de la coïncidence du mois de Ramadhan avec la saison estivale a toutefois été mise à profit par certains jeunes qui investissent les plages dans la soirée. Du haut d'un rocher non loin de la plage, deux jeunes qui échangeaient un brin de causette ont indiqué qu'ils se rendaient à la mer «uniquement pour se détendre et se délasser». Car pour ces derniers, «la baignade cause fatalement la rupture du jeûne dès lors qu'il est impossible d'éviter le passage de l'eau à travers la gorge». Un peu plus loin, un quadragénaire s'apprête à prendre place sur la plage en compagnie de ses deux filles et son épouse qui, a-t-il confié, a proposé de se rendre à la plage après s'être acquittée de la tâche du f'tour.
Une autre femme, sexagénaire venue de Tiaret pour un court séjour chez sa fille à Alger, a révélé qu'elle «appréciait énormément se rendre accompagnée de son petit enfant à la plage pour y passer un moment en attendant el-adhan d'el maghreb. D'autres familles préfèrent quant à elles se rendre de nuit au bord de la mer. Ces dernières sont également passionnées des soirées musicales organisées par certains restaurants. A l'opposé de cet avis, des jeunes affirment que le mois sacré du jeûne est exclusivement un mois de piété et de prière, précisant l'intérêt qu'ils accordent, à l'instar de beaucoup d'autres, à la prière de Tarawih.
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Posté Le : 10/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Manal C
Source : www.letempsdz.com