Cette élection présidentielle verra-t-elle les Algériens choisir l'abstention plutôt que la participation du fait de la rude concurrence entre les candidats 'Les Algériens vont voter aujourd'hui pour désigner le nouveau président de la République pour un mandat de cinq ans, à travers l'ensemble des bureaux de vote du pays, où toutes les dispositions ont été prises pour faciliter les opérations électorales. Ce sont globalement plus de 20 millions d'électeurs qui vont se prononcer sur un des six candidats à cette élection présidentielle marquée par une campagne électorale qui aura abordé tous les grands thèmes socioéconomiques d'une brûlante actualité pour les Algériens. Les six candidats engagés dans cette quatrième élection présidentielle pluraliste sont Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis, Moussa Touati, Ali Fawzi Rebaïne, Louisa Hanoune, Abdelaziz Belaid. Une campagne mitigée L'un des grands thèmes de campagne de ces six candidats à la magistrature suprême du pays aura été incontestablement l'amélioration du pouvoir d'achat et de la vie des Algériens, dans un contexte de crise économique mondiale, ainsi que la poursuite des projets de développement. La révision de la Constitution, la démocratie et l'Etat de droit, la lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes, la promotion de la femme, la professionnalisation de l'armée, le développement économique et social, sont autant de thèmes abordés lors de cette campagne. Tous les candidats et leurs représentants ont appelé partout où ils se rendaient à un vote massif et à un scrutin transparent et libre.Cette campagne avait débuté notamment, lors de sa première semaine, d'une manière laborieuse, avant de s'animer voire même d'être émaillée d'incidents, notamment à Béjaïa, Metliti (Ghardaïa) et M'chdallah (Bouira). Le candidat Belaid, engagé par son parti, le Front Moustakbal, qui a battu la campagne autour du slogan "L'avenir c'est maintenant", a animé au cours de ces 22 jours des meetings dans 21 wilayas.Le candidat indépendant Benflis, soutenu par plusieurs formations politiques, a fait campagne sous le signe "Oui pour une société des libertés", à travers des meetings électoraux dans les 48 wilayas du pays.Pour sa part, le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature à cette élection est soutenue par plusieurs partis politiques et organisations sociales, a chargé plusieurs représentants pour expliquer son programme basé sur le thème: "Notre serment pour l'Algérie".Les représentants du candidat Bouteflika ont animé des centaines de réunions électorales dans les 48 wilayas du pays, et à l'étranger, faisant le bilan du président sortant, et soulignant ses réalisations dans tous les domaines. Le candidat Touati, engagé par son parti, le Front national algérien (FNA), sous le slogan "l'Algérie pour tous les Algériens", a tenu 41 meetings et activités de proximité, à travers le pays pour expliquer aux électeurs son programme. De son côté la candidate du Parti des travailleurs (PT), Hanoune, qui a choisi de défendre la thématique: "l'édification de la deuxième République", a animé de nombreux meetings notamment dans les grandes villes du pays, pour essentiellement mettre en garde contre les menaces venant de l'extérieur et appeler à "la rupture avec le parti unique", selon elle. Enfin, le candidat du parti AHD 54, Rebaïne, qui a opté pour le slogan "Développement-excellence-égalité", s'est adressé, tout au long de cette campagne, aux électeurs dans 30 wilayas. L'abstention, le grand défi Le corps électoral appelé à participer à l'élection présidentielle s'élève à 22.880.678 électeurs (12.418.468 hommes et 10.462.210 femmes) Pour permettre aux électeurs d'accomplir leur devoir électoral dans les meilleures conditions possibles et dans un souci de rapprocher l'urne de l'électeur, l'administration a mis en place 11.765 centres, répartis à travers le territoire national. Le nombre des bureaux de vote s'élève à 49.971. D'autre part, des observateurs représentants de l'Union arabe, la Ligue africaine, la Ligue arabe, l'Union africaine et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) suivent le déroulement des opérations électorales. Ainsi, il est à rappeler que les précédentes présidentielles ont connu un taux d'abstention relativement élevé. À cet égard, la question qui mérite d'être posée est de combien sera le taux d'abstention pour cette année ' Les opérations de vote débuteront à 8h00. La loi électorale précise que pour faciliter aux électeurs l'exercice de leur droit de vote, les walis peuvent prendre, après autorisation du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, des arrêtés à l'effet d'avancer l'heure d'ouverture du scrutin dans certaines communes ou de retarder sa clôture sur l'ensemble d'une même circonscription électorale, rappelle-t-on. 186.000 policiers mobilisés pour assurer le bon déroulement de l'élection présidentielleLa Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé 186.000 policiers entre officiers, membres des services de sûreté de wilaya, ainsi que des unités de la sûreté républicaine et des salles de contrôle, pour assurer le bon déroulement de l'élection présidentielle du 17 avril, a indiqué le chef de la cellule de communication et de presse de la DGSN, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia. En vue d'assurer le bon déroulement de l'élection présidentielle du 17 avril 2014, la DGSN a mobilisé 186.000 agents de police qui seront présents 24h/24h au niveau de 4.600 centres de vote et 27.582 bureaux de vote relevant de leur zone de compétence, ainsi que des moyens matériels et techniques pour appuyer ces missions, a déclaré le même responsable à l'APS. Dans ce contexte, il a souligné que la DGSN "a finalisé les ultimes préparatifs pour le bon déroulement de l'élection. "Toutes les instructions du directeur général de la DGSN, le général major Abdelghani Hamel, ont été mises en oeuvre à travers la mobilisation des ressources humaines et matérielles nécessaires pour assurer le déroulement de l'élection dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté. Le plan sécuritaire de la police garantit, selon le même responsable, le renforcement de la coopération et de la coordination avec toutes les parties concernées, en vue de réunir "les conditions sécuritaires nécessaires" au bon déroulement" du scrutin.Les services de la Sûreté nationale continueront à s'acquitter de leurs missions ordinaires de prévention, de même que le déploiement de patrouilles pour garantir la fluidité de la circulation dans les rues adjacentes aux centres de vote, ainsi qu'au niveau des gares routières, du métro et autres moyens de transport, a-t-il précisé. Les mêmes mesures de sécurité seront maintenues au niveau des instances officielles et des structures vitales, à travers l'ensemble du territoire national dans le cadre d'un plan préventif élaboré à l'occasion, ajoute le responsable. A une question sur les modalités d'intervention des forces de police au sein des centres de vote en cas d'incident, le même responsable a soutenu qu'il "convient de préciser que l'intervention des forces de sécurité au sein des centres et bureaux de vote obéit à la loi et règlements en vigueur. L'intervention exige une autorisation écrite du directeur du centre en personne", a précisé M. Boudalia. Outre ses missions ordinaires, la DGSN veille lors de l'élection à assurer les mesures sécuritaires susceptibles de garantir le bon déroulement du scrutin, a-t-il rappelé. De ce fait, il est à noter que ce jeudi 17 avril est une date phare de l'histoire d'Algérie. En effet, cette journée connaîtra un nouveau basculement de l'histoire algérienne.
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Posté Le : 17/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lamia Boufassa
Source : www.lemaghrebdz.com