Algérie

Les Algériens représentent un seul peuple qui croit en un destin commu



Les Algériens représentent un seul peuple qui croit en un destin commu
Badiâa AmarniEn visite, jeudi dernier, dans la wilaya d'Illizi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a livré un message fort sur l'unité nationale, la stabilité et la sécurité dont dépend fortement le développement du pays.Réuni avec les élus locaux et la société civile de la région, Sellal a mis en garde contre ceux qui disent que le pays est divisé et fait face à un problème de minorités. Il précisera que tous les Algériens représentent un seul peuple qui croit en un destin commun. «Vous pouvez me considérer Chaoui, Targui ou autre, je n'ai aucun problème», lancera Sellal a l'assistance qui l'a applaudi avec force. «C'est cela notre force, et nous n'avons pas d'ennemi en Algérie, a-t-il poursuivi. Même si de temps en temps nous enregistrons des foyers de colère et de tensions, cela est tout à fait normal et l'Algérie est un Etat de tolérance et de pardon.» Poursuivant son discours, le Premier ministre insistera à dire qu'il n'y a pas «de problèmes spécifiques au Sud et d'autres au Nord» et qu'il s'agit là d'allégations, fruits de surenchères. «L'Algérie est revenue avec force, elle possède des institutions fortes, un gouvernement qui y veille, une armée compétente qui remplit ses missions comme il se doit, et un peuple qui croit en l'unité nationale», dira encore Sellal. Et d'enchaîner : «La sécurité et la stabilité sont les plus importants, et le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a veillé à les rétablir depuis son arrivée à la tête de l'Etat.» Il reviendra ici sur les résultats de la politique de réconciliation nationale menée par le chef de l'Etat qui a permis de rétablir cette paix et de revenir avec force au niveau international. «Grâce à la politique menée par Bouteflika dès la fin des années 90, beaucoup de résultats ont été réalisés, à commencer par le retour de la paix et de la stabilité», insiste encore Sellal ajoutant que «le président de la République ne croit pas en l'utilisation de la force contre les enfants du pays». Par ailleurs, l'invité de marque de la wilaya d'Illizi a lancé un appel à la jeunesse de la région les informant que la main du gouvernement leur est tendue et qu'il fera ce qui est en son pouvoir pour trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés. «Nous savons que vous avez des problèmes, mais n'oubliez pas d'où l'Algérie est revenue, n'oubliez pas non plus ce que le gouvernement a fait pour les enfants du Sud.». «Qui a mis en place le Fonds du Sud '», demande Sellal à l'assistance en répondant : «C'est le président de la République, et c'est une réalité.» Et d'enchaîner : «Nous partageons vos préoccupations notamment pour ce qui est de l'emploi des jeunes, mais nous avons pris une panoplie de mesures et nous sommes là pour les évaluer. Il y a eu des résultats et nous procèderons à des réajustements là où des lacunes sont relevées.» Il rappellera que des instructions ont été données au Groupe Sonatrach pour assurer l'emploi en priorité aux enfants du Sud, et à ouvrir des centres de formation avec des spécialités où ses besoins sont exprimés à l'exemple de la soudure, d'autant que beaucoup d'investissements sont menés dans les régions d'Illizi et de In Amenas. Sellal appellera aussi la jeunesse de la région à se rapprocher de l'Ansej. «Nous avons mis à votre disposition le dispositif de l'emploi de jeunes, mais nous n'avons pas enregistré un engouement de votre part», confiera-t-il. «Mettons la main dans la main et poursuivons les efforts. Car Illizi est une région qui a une grande histoire et un avenir prometteur grâce à ses potentialités dans différents domaines d'activités comme le tourisme et l'agriculture entres autres».«Faites nous confiance»Dans leurs interventions, les habitants de la wilaya d'Illizi ont fait part de leur préoccupation majeure concernant l'emploi. Un des jeunes de la région, 23 ans, a lancé à l'adresse de Sellal : «Vous nous avez demandé de faire des études supérieures pour prendre en charge notre région, mais nous continuons à faire l'objet de marginalisation et nous pensons parfois que c'est voulu.» Et d'ajouter : «Nous sommes contre la division de notre pays, mais nous avons des droits et nous les demandons.» L'intervenant a appelé Sellal a faire confiance aux enfants du Sud qui peuvent accéder aux postes de commandes car «nous avons des compétences dans tous les domaines». D'autres intervenants de la société civile ont dénoncé encore une fois les contrats de 2 à 3 mois non renouvelables par Sonatrach, considérant que cette politique d'emploi ne donne pas les résultats escomptés. L'habitat et la précarité dans laquelle vive les populations d'Illizi, dont les constructions qui ne sont pas conformes aux spécificités de la région, la cherté des billets d'avion, la révision du Code des marchés publics sont d'autres points soulevés lors de la réunion avec la société civile. La santé est aussi un volet abordé par les citoyens, notamment l'absence de centres de dépistage du cancer du sein et les contraintes subies par les femmes pour venir jusqu'à Alger pour se faire dépister. Cette préoccupation a été transmise par un citoyen chargé par une dame de la faire parvenir car n'ayant pas pu accéder à la rencontre.En effet, beaucoup de citoyens n'ont pas pu assister à la réunion et d'autres n'ont pas pu poser leurs problèmes car le Premier ministre devait se rendre juste après dans la capitale tchadienne N'Djamena pour assister à la réunion, hier, du comité de haut niveau de l'Union africaine (UA). Ceci étant, Sellal a pris le temps d'écouter les soucis des populations de la région et rassurer qu'ils seront pris en charge, et trouveront solutions graduellement. «Ne perdez pas espoir nous avons une grande volonté de régler les problèmes de cette région», conclut-il.Pour rappel, beaucoup de participants à cette rencontre se sont montrés favorables à un quatrième mandat du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.B. A.




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