Algérie

Les Algériens redoutent une deuxième vague


La hausse du nombre des contaminations au Covid-19 inquiète les Algériens. Avec 33 nouveaux cas enregistrés, selon le bilan rendu public hier par le Comité scientifique de suivi et de l'évolution de la pandémie de coronavirus, Jijel, occupant désormais le peloton de tête des wilayas les plus touchées par l'épidémie de coronavirus et ses habitants, ne cache pas son inquiétude.Il faut dire que le non-respect par les citoyens des plus simples mesures de prévention contre la Covid-19 est pour quelque chose dans cette dégradation de la situation épidémiologique dans cette wilaya.
Au sein des établissements hospitaliers, le personnel soignant continue, malgré son épuisement, à faire face, souvent seul, à cette épidémie, tandis que de nouveaux services sont ouverts pour accueillir les malades testés positifs.
À Béjaïa, le regain des contaminations à la Covid-19, constaté ces derniers jours fait craindre le pire. En effet, le nombre de personnes déclarées positives est reparti à la hausse depuis une dizaine de jours dans cette wilaya qui totalise 2 012 cas.
Le CHU Khelil-Amrane de Béjaïa a enregistré, à lui seul, pas moins de 13 décès dus au Covid-19 depuis le 7 octobre dernier et ce, jusqu'à hier, alors que le nombre de nouveaux cas testés positifs durant la même période a atteint les 110 sans parler des patients confinés à domicile, a indiqué le coordinateur des paramédicaux, Hafid Boudraham.
"Au moment où nous nous apprêtions à libérer notre personnel soignant qui souffre d'un épuisement professionnel (burn-out), en établissant un planning des congés, voilà qu'une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19 se profile à l'horizon. C'est vraiment inquiétant !", lâche M. Boudraham.
À l'ouest du pays, à Aïn Témouchent plus précisément, la situation épidémiologique du coronavirus au niveau de deux daïras (Béni Saf et Oulhaça) connaît, depuis le mois d'août à ce jour, une courbe ascendante.
"Nous avons admis 44 patients testés positifs à Béni Saf en août dernier, 16 malades en septembre et 23 autres en octobre, soit un total de 83 malades venus de la daïra de Béni Saf uniquement", a détaillé le Dr Abdelkader Affifi.
À Constantine, trois nouveaux cas ont été enregistrés ce mois d'octobre, mais le relâchement observé chez les citoyens quant au respect des mesures préventives fait craindre, notamment au personnel médical, une recrudescence du nombre des contaminations.
"La grande appréhension demeure, cependant, la rentrée scolaire et universitaire avec la reprise des activités économiques et commerciales. Autant dire que nous ne sommes pas à l'abri d'une deuxième vague comme c'est le cas dans plusieurs pays européens...", a lâché le Pr Sofiane Chioukh, chef de service des urgences médicales au CHU de Constantine.

AMOR Z./K. OUHNIA/A. LARADJ/K. GHIMOUZE
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