L'augmentation généralisée des prix, de ceux des produits agricoles frais et agroalimentaires en l'occurrence, s'est brutalement répercutée sur le pouvoir d'achat des consommateurs.Le constat était palpable. Depuis quelques jours les prix des produits de large consommation, comme la pomme de terre, ont flambé. Un phénomène qui n'a épargné ni les fruits ni les légumes. La tomate a même culminé à 180 dinars le kilogramme. Les mesures prises par le gouvernement pour réduire une facture des importations faramineuse n'ont pas eu un important impact sur elle. Elles ont de surcroît produit un effet pervers: celui de booster la spéculation. Les Algériens le subissent pratiquement contraints et forcés. Les pouvoirs publics ont quant à eux fait étalage de leur impuissance face à ce phénomène. La conjoncture économique difficile que traverse le pays dont la trésorerie s'est retrouvée sévèrement affectée depuis que les prix du pétrole ont entamé leur dégringolade voilà maintenant près de trois ans (à partir de juin 2014) s'est brutalement répercutée sur le pouvoir d'achat des consommateurs. Si le quotidien des Algériens était jusque-là rythmé par des hausses de prix intempestives qui coïncident en général avec des périodes de forte consommation, à l'instar du mois de Ramadhan, qui font la part belle aux spéculateurs, ces derniers n'ont pas attendu cette fois-ci un tel événement pour mettre le feu aux prix. L'occasion fait le larron. Les spéculateurs s'en donnent à coeur joie, se frottent les mains. L'interdiction d'importer certains produits, a, paraît-il, produit un déséquilibre entre l'offre et la demande. C'est la raison la plus répandue pour justifier la hausse record des produits de consommation. Résultat des courses: l'inflation fait des ravages. «La variation annuelle des prix à la consommation, c'est-à-dire la croissance des prix en janvier 2017 par rapport à janvier 2016, a enregistré une hausse de 8,1%», a indiqué hier l'Office national des statistiques. Le rythme d'inflation annuel, s'est quant à lui établi à 6,7% jusqu'à janvier 2017. Les prix des produits agricoles frais ont grimpé de 8,53%. Ceux des produits agroalimentaires de 5,3%. «Les plus fortes hausses des prix ont été constatées, notamment pour la tomate, la pomme de terre et les oeufs», précise le document de l'ONS. Une marée noire qui n'a rien épargné. Légumes, fruits frais, poisson, huile, café, fromages, yaourts... Une avalanche de chiffres peu reluisants s'est greffée à la dégringolade des prix du pétrole. Un tourbillon qui a tout aspiré sur son passage. Et il ne donne pas l'impression de baisser d'intensité. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 2,5% en janvier 2017 comparativement à ceux de décembre 2016. «Ainsi, les prix des produits agricoles frais ont enregistré une hausse de 3,1%, tandis que ceux des produits agroalimentaires ont grimpé de près de 2% dans le sillage de l'augmentation des prix des céréales, des dérivés laitiers et des huiles», soulignent les enquêteurs de l'Office national des statistiques. «Les plus fortes hausses des prix ont été constatées, notamment pour la pomme de terre, le poisson frais, les légumes frais et les fruits frais» ont-ils précisé dans une dépêche de l'APS datée du 25 février. Les Algériens ont dû aussi payer plus cher pour s'habiller, se loger et se déplacer. «Les prix de l'habillement et chaussures ont augmenté de 1,8% sur la même période de comparaison, le logement et charges de 0,5%, les transports et communication de près de 1,02%...» est-il, entre autres, mentionné dans le compte rendu de l'ONS. Pas besoin dans ce cas de douter qu'ils aient été nombreux à racler leurs fonds de tiroirs respectifs.
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Posté Le : 26/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com