Intervenant dans un contexte socio-économique délicat, la célébration de ce concept religieux ancestral reste ancrée dans l'esprit citoyen qui manifeste chaque année la même disponibilité pour lecélébrer au mieux. Pour la deuxième année consécutive l'Aïd El Adha est fêté en pleine situation sanitaire due à la pandémie de coronavirus et surtout la hausse des cas de contamination dans plusieurs wilayas du pays.
Conséquence directe sur la reconduction du confinement partiel pour certaines villes et la réactivation des mesures de protection pour d'autres. Ce climat socio-économique et sanitaire dans lequel évolue la vie sociale citoyenne n'a pas empêché les populations de perpétrer les gestes préparatifs de l'Aïd El Adha. Mais pour la majorité citoyenne, l'Aïd El Adha reste source d'ambiance. C'est dire que les traditions des préparatifs ne semblent pas déroger aux règles traditionnelles. A priori et loin de la situation financière des familles, la crise sanitaire ne semble plus affecter les citoyens qui, apparemment, se sont accommodés avec l'état sanitaire. Si la célébration revêt une connotation religieuse, elle est également imprégnée d'un parfum purement traditionnel. Selon chaque région du pays, Aïd El Adha demeure ce rite du sacrifice qui, le temps d'une célébration, met en évidence le patrimoine culturel et traditionnel de chaque région. En l'absence d'ambiance, loin d'égaler celle des années précédentes où à cette époque de l'année, les ménages dans toutes les wilayas du pays sentent l'arrivée de la plus importante fête pour les musulmans. Les scènes de groupes d'enfants traînant leur mouton, se font de plus en plus rares. Les moutons parqués dans les garages et les enclos improvisés dans les quartiers, attirant autrefois les foules, cette année en dépit de la disponibilité du cheptel, la disparité des prix a «refoulé» les acheteurs, en raison de la forte dégradation du pouvoir d'achat.
Les maquignons font part d'une baisse des volumes de vente à hauteur de 40%. Pour 35 000 et 120 000 DA le mouton, beaucoup de familles ont décidé de surseoir, cette année, au sacrifice. Pour d'autres, la tradition fait que, l'achat du mouton du sacrifice reste incontournable et se fait à moins de 48 h avant le jour J. Dans l'espoir de voir les prix baisser. Les ménagères quant à elles, si les ruminants font partie d'un rite religieux, ce dernier répond à un calendrier de préparation.
Chaque région fête l'Aïd El Kebir selon ses traditions. Si les détails des préparations diffèrent d'une ville à l'autre, le noyau des traditions reste identique pour tous les ménages algériens. Du nettoiement des maisons, à l'achat d'ustensiles et la préparation des gâteaux traditionnels, les traditions ne divergent pas.
Seule différence avec une disparité de degrés, l'achat de vêtements de l'Aïd pour les enfants. Certaines familles préservent les vêtements de l'Aïd El Fitr pour l'Aïd El Kebir, notamment les familles à faible revenu. Les plus démunies quant à elles, sont au centre des moeurs traditionnelles de la société algérienne. L'élan de la solidarité est le dénominateur commun des populations à travers tout le pays où le partage avec les plus vulnérables est une tradition spécifique aux Algériens.
En effet, comme à chaque occasion, les deux célébration religieuses, l'Aid El Fitr et l'Aïd El Adha en l'occurrence, c'est un grand élan de solidarité citoyenne, dont le partage avec les populations vulnérables, dans le respect du rite musulman et des principes humanitaires.
En offrant soit un mouton soit des colis de viande distribués au profit des démunis. Et ce sont les parfaites actions qui traduisent aussi, les traditions sociales des populations qui, bien que, l'Aïd El Adha a perdu de son ardeur et son odeur festive, sa célébration garde encore sa place au sein d'une société qui veille à la préservation et la pérennité de ce patrimoine religieux et traditionnel.
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Posté Le : 15/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahida BAHRI
Source : www.lexpressiondz.com